Le Devoir

Un coup au coeur

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Radio-Canada, qui vient de me demander une brève entrevue, m’a appris la mort de Bernard Landry, un ami des Franco-Ontariens. Moi qui revenais d’un rendez-vous chez mon cardiologu­e, ça m’a donné un coup au coeur. Je le rencontrai­s souvent. C’était un homme de service qui se souvenait de sa devise scoute, « toujours prêt », et la mettait en pratique pour le rayonnemen­t de la langue française, et un homme qui aimait parler de la patrie.

En 2001, au grand rassemblem­ent du tricentena­ire de la signature de la Grande Paix, je lui demandais : « En tant que premier ministre d’un État français, qu’allez-vous faire pour les Franco-Ontariens ? » Il m’avait répondu : « Nous allons d’abord parler de l’indépendan­ce chaque jour, jusqu’à ce qu’elle se fasse, mais nous continuero­ns à soutenir le mieux-être du fait français chez vous. » Déjà, en tant que ministre québécois, il nous appuyait depuis le premier gouverneme­nt Lévesque, et encore nous a-t-il soutenus financière­ment dans notre lutte SOS Montfort.

L’Assemblée des Patriotes de l’Amérique française lui avait déjà fait part de notre volonté de lui remettre le Grand Prix Honoré-Mercier. Nous allons vouloir lui rendre cet hommage, à titre posthume, aux Lundis de l’histoire que nous tenons à la Maison Ludger-Duvernay de la Société SaintJean-Baptiste de Montréal, dont il est le président honoraire. Yves Saint-Denis, président de l’Assemblée des Patriotes de l’Amérique française Le 6 novembre 2018

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