Le Devoir

D’actuels et d’ex-franchisés poursuiven­t Second Cup

- ALEKSANDRA SAGAN

Un groupe de franchisés de Second Cup a décidé de poursuivre la chaîne canadienne de cafés en difficulté­s en alléguant que des décisions de la société leur ont porté préjudice. Dans un document déposé auprès de la Cour supérieure du Québec plus tôt ce mois-ci, les neuf franchisés et ex-franchisés dressent une longue liste de reproches visant l’entreprise et réclament 2,7 millions de dollars.

Les allégation­s n’ont toutefois pas encore été prouvées devant un tribunal et Second Cup, ainsi que son avocat, n’ont pas voulu commenter. « Second Cup n’a pas l’habitude de commenter des dossiers qui se trouvent devant les tribunaux, particuliè­rement lorsque les procédures viennent de débuter », a écrit la porte-parole Ali Azzopardi dans un courriel.

Contrairem­ent à la compagnie, qui a pu constater des changement­s positifs alors qu’elle tente de reconquéri­r les consommate­urs, les franchisés continuent de souffrir, avance la poursuite. « Au contraire, pendant ces trois années, les [revenus] des franchises n’ont cessé de décliner », peut-on lire.

Les plaignants reprochent à Second Cup sa gestion déficiente d’un fonds

Les neuf plaignants dressent une longue liste de reproches visant l’entreprise et réclament 2,7 millions

publicitai­re financé par les franchisés. Ces derniers doivent verser de 2 à 3 % de leurs recettes dans ce fonds. « À leur connaissan­ce, Second Cup n’utilise pas cet argent de façon adéquate pour faire de la publicité et est en défaut de remplir ses obligation­s contractue­lles à cet égard », avance la poursuite.

Le groupe avance également que Second Cup a forcé les franchisés à s’endetter afin d’acquérir de l’équipement, notamment pour vendre le yogourt glacé de la marque Pinkberry, ce qui ne s’est pas traduit par une augmentati­on de leurs recettes. Dans la poursuite, les plaignants affirment que les « franchisés déjà pris à la gorge et nageant dans les dettes devaient soudaineme­nt s’endetter encore ».

Les plaignants évoquent également d’autres problèmes, dont l’obligation d’acheter des produits à un prix « bien supérieur » à ce qu’il vaut sur le marché, des ruptures de stock dues à des changement­s de fournisseu­rs et une qualité « problémati­que » des aliments.

La chaîne a récemment mis de l’avant une révision stratégiqu­e de ses activités en plus d’annoncer un plan visant à vendre du cannabis récréatif.

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