D’actuels et d’ex-franchisés poursuivent Second Cup
Un groupe de franchisés de Second Cup a décidé de poursuivre la chaîne canadienne de cafés en difficultés en alléguant que des décisions de la société leur ont porté préjudice. Dans un document déposé auprès de la Cour supérieure du Québec plus tôt ce mois-ci, les neuf franchisés et ex-franchisés dressent une longue liste de reproches visant l’entreprise et réclament 2,7 millions de dollars.
Les allégations n’ont toutefois pas encore été prouvées devant un tribunal et Second Cup, ainsi que son avocat, n’ont pas voulu commenter. « Second Cup n’a pas l’habitude de commenter des dossiers qui se trouvent devant les tribunaux, particulièrement lorsque les procédures viennent de débuter », a écrit la porte-parole Ali Azzopardi dans un courriel.
Contrairement à la compagnie, qui a pu constater des changements positifs alors qu’elle tente de reconquérir les consommateurs, les franchisés continuent de souffrir, avance la poursuite. « Au contraire, pendant ces trois années, les [revenus] des franchises n’ont cessé de décliner », peut-on lire.
Les plaignants reprochent à Second Cup sa gestion déficiente d’un fonds
Les neuf plaignants dressent une longue liste de reproches visant l’entreprise et réclament 2,7 millions
publicitaire financé par les franchisés. Ces derniers doivent verser de 2 à 3 % de leurs recettes dans ce fonds. « À leur connaissance, Second Cup n’utilise pas cet argent de façon adéquate pour faire de la publicité et est en défaut de remplir ses obligations contractuelles à cet égard », avance la poursuite.
Le groupe avance également que Second Cup a forcé les franchisés à s’endetter afin d’acquérir de l’équipement, notamment pour vendre le yogourt glacé de la marque Pinkberry, ce qui ne s’est pas traduit par une augmentation de leurs recettes. Dans la poursuite, les plaignants affirment que les « franchisés déjà pris à la gorge et nageant dans les dettes devaient soudainement s’endetter encore ».
Les plaignants évoquent également d’autres problèmes, dont l’obligation d’acheter des produits à un prix « bien supérieur » à ce qu’il vaut sur le marché, des ruptures de stock dues à des changements de fournisseurs et une qualité « problématique » des aliments.
La chaîne a récemment mis de l’avant une révision stratégique de ses activités en plus d’annoncer un plan visant à vendre du cannabis récréatif.