Le Devoir

Nouvelle salve de Trump contre Mueller

Le président américain a de nouveau attaqué le procureur spécial sur Twitter

- PAUL HANDLEY À WASHINGTON AGENCE FRANCE-PRESSE

Donald Trump a fait monter la pression d’un cran dans l’enquête russe en s’en prenant mardi au procureur indépendan­t Robert Mueller, « devenu hors de contrôle» alors que celui-ci resserre l’étau sur les anciens collaborat­eurs du président américain.

« Mueller et sa bande de démocrates en colère ne regardent qu’un côté, pas l’autre. Attendez que soit révélée la façon horrible et vicieuse dont ils traitent les gens [...] », a menacé sur Twitter le président Trump, qui a plusieurs fois accusé le procureur de partialité.

L’enquête, tentaculai­re, tente de déterminer depuis 18 mois l’existence d’une collusion entre la Russie et l’équipe de campagne de M. Trump pour favoriser l’élection du candidat républicai­n en 2016. Elle s’est élargie avec des soupçons d’entrave à la justice visant M. Trump, mais jusqu’ici, aucune preuve directe n’a été dévoilée et le président demande avec insistance la fin rapide de cette enquête qui empoisonne son mandat.

Selon des documents judiciaire­s rendus publics lundi, Paul Manafort aurait menti à la police fédérale après avoir accepté de collaborer avec la justice dans l’enquête russe. L’ancien lobbyiste âgé de 69 ans aurait ainsi rompu l’accord de plaider coupable passé en septembre, ont expliqué des procureurs, dont M. Mueller. Les avocats de M. Manafort, qui encourt au moins dix ans de réclusion, ont réfuté cette affirmatio­n.

Robert Mueller, ancien directeur respecté du FBI, est resté silencieux depuis le début de l’enquête, qui a débouché sur une trentaine d’inculpatio­ns et plusieurs condamnati­ons. Les nouvelles poursuites contre Paul Manafort pourraient lui permettre de boucler son enquête avec des accusation­s plus précises.

Manafort aurait rencontré Assange

Dans un nouveau volet de l’affaire, le quotidien britanniqu­e The Guardian a affirmé mardi que Paul Manafort avait rencontré « secrètemen­t » le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, à Londres entre 2013 et 2016. La dernière rencontre aurait eu lieu «autour de mars 2016 », le mois même où M. Manafort était embauché par M. Trump. En juillet suivant, le réseau social avait diffusé près de 20 000 messages électroniq­ues internes de l’équipe d’Hillary Clinton par des pirates russes, ce qui avait perturbé la campagne de la candidate démocrate.

WikiLeaks a démenti les affirmatio­ns du journal.

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