Montréal reçoit la part du lion en intelligence artificielle
L’institut québécois d’IA, Mila, comptera 14 des 29 titulaires de chaires de recherche financés par Ottawa
L’Institut québécois d’intelligence artificielle (Mila) recevra près de la moitié des 30 millions de dollars du gouvernement fédéral destinés à financer une première cohorte de chercheurs spécialisés en intelligence artificielle à travers le pays.
L’Institut canadien de recherches avancées (ICRA) doit annoncer lundi que 14 chercheurs affiliés à Mila recevront chacun un million de dollars pour financer leur propre programme de recherche en intelligence artificielle (IA). Ces titulaires d’une chaire de recherche pourront ainsi former et embaucher du personnel ou acheter de l’équipement.
Dans le reste du pays, onze titulaires de chaires seront établis au Vector Institute de Toronto et quatre autres seront affiliés à l’Alberta Machine Intelligence Institute d’Edmonton.
La liste des titulaires québécois comprend notamment le directeur scientifique de Mila, Yoshua Bengio, le chercheur de Google Brain Hugo Larochelle et la directrice du laboratoire montréalais de Facebook en intelligence artificielle, Joëlle Pineau, mais également plusieurs noms moins connus.
Parmi les 29 chercheurs sélectionnés, près de la moitié obtiendront leur premier poste universitaire au Canada après avoir passé des années à étudier aux États-Unis, en Chine, en France ou en Iran.
Retenir les talents
Les titulaires d’une chaire de recherche seront financés par l’entremise de la Stratégie pancanadienne en matière d’intelligence artificielle du gouvernement fédéral. Cette stratégie annoncée dans le budget 2017 est dotée d’une enveloppe totale de 125 millions de dollars, qui est administrée par l’ICRA.
Le programme de chaires de recherche a pour but de recruter et de retenir les meilleurs talents en IA au Canada, afin de répondre à la chasse aux cerveaux sur la scène internationale. « Les titulaires d’une chaire […] formeront l’ossature de recherche d’un écosystème robuste et durable de l’IA qui contribuera au maintien de la position de chef de file du Canada dans le développement et l’application de l’apprentissage automatique », souligne le communiqué officialisant l’annonce, diffusée lundi.
Les nouveaux titulaires d’une chaire de recherche se pencheront sur différents sujets, dont le traitement du langage naturel, la reconnaissance des images, l’apprentissage par renforcement et le diagnostic médical.