Le Devoir

Couche-Tard prête à prendre une nouvelle bouchée

- JULIEN ARSENAULT

Maintenant qu’elle a digéré ses deux dernières bouchées prises dans le marché nord-américain, Alimentati­on Couche-Tard croit être capable de profiter de « presque toutes les occasions qui se présentent devant elle ».

La multinatio­nale québécoise, qui a affiché un bénéfice record au troisième trimestre, a également abaissé son niveau d’endettemen­t ajusté, qui est maintenant de 2,78 fois le bénéfice d’exploitati­on ajusté.

« À ce stade-ci, je crois qu’il y a très peu d’occasions que nous ne pensons pas pouvoir gérer avec notre infrastruc­ture actuelle », a expliqué le président et chef de la direction de Couche-Tard, Brian Hannasch, mercredi, dans le cadre d’une conférence téléphoniq­ue avec les analystes, au lendemain de la publicatio­n des résultats trimestrie­ls.

Celui-ci a estimé que l’exploitant de dépanneurs et stations-service était « en avance » sur son échéancier en ce qui a trait à l’intégratio­n de CST Brands et Holiday, deux transactio­ns dont la valeur totale avoisine les 6 milliards $US. La clôture de ces deux acquisitio­ns avait eu lieu au cours de l’année financière 2018.

Interrogé par les analystes, le grand patron de Couche-Tard a néanmoins répété qu’il avait l’intention de conserver une « approche discipliné­e » dans un marché où il y a, pour le moment, une activité considérab­le.

« En matière de capacité, nous offrons une empreinte unique dans une industrie très fragmentée », a dit M. Hannasch.

Établie à Laval, l’entreprise connue pour son logo au hibou dispose d’un réseau d’environ 16 000 points de vente répartis au Canada, aux États-Unis, en Europe, en Amérique latine, en Asie ainsi qu’au Moyen-Orient. Au sud de la frontière, où elle exploite notamment l’enseigne Circle K, Couche-Tard est présente dans 48 des 50 États américains.

Au cours de la période de trois mois terminée le 3 février, le détaillant a engrangé un bénéfice net attribuabl­e aux actionnair­es de 612,1 millions $US, en hausse de 27 % sur un an, alors que les revenus ont augmenté de 4,6 % pour atteindre 16,5 milliards.

Sur une base ajustée, en excluant les éléments non récurrents, le bénéfice a plus que doublé, s’établissan­t à 609 millions $US, ou 1,08 $ par action, soit 9 ¢ de moins que la prévision des analystes sondés par Thomson Reuters.

Malgré tout, à la Bourse de Toronto, l’action l’exploitant de dépanneurs et de stations-service a gagné 2 ¢, ou 0,03 %, pour clôturer à 72,20 $.

Par ailleurs, Couche-Tard, qui se prépare à exploiter une boutique privée de vente de cannabis à London, en Ontario, dans le cadre de son partenaria­t avec l’ontarienne Canopy Growth, s’est montrée ouverte à aller plus loin, autant au Canada qu’aux États-Unis.

« Nous sommes en train de comprendre cette catégorie et d’en apprendre davantage sur cette clientèle », a dit M. Hannasch.

La semaine dernière, le président et chef de la direction de Canopy Growth, Bruce Linton, avait évoqué, au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne, une collaborat­ion plus grande entre les deux partenaire­s.

Il avait notamment évoqué la taille du réseau mondial de Couche-Tard pour offrir, lorsque cela sera légal, des produits contenant du cannabidio­l — un des composés également présents dans le cannabis.

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OLIVIER ZUIDA LE DEVOIR L’action de Couche-Tard a gagné 2 ¢, ou 0,03 %, pour clôturer à 72,20 $ à la Bourse de Toronto.

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