3. ARTS VISUELS
Solidarité entre artistes
Sans contrat en raison de la pandémie du coronavirus, une douzaine d’artistes montréalais ont décidé de s’entraider pendant la crise. Ils ont lancé à la mi-avril le collectif Tartelette, un clin d’oeil aux tartelettes portugaises du directeur de santé publique du Québec, Horacio Arruda.
Ces six photographes et six illustrateurs (autant d’hommes que de femmes) vendent ainsi leurs oeuvres sur un seul et même site Internet, pour que chacun puisse profiter du réseau des autres.
« En plus de partager nos réseaux de contacts, on a opté pour une formule solidaire : lorsqu’une impression est vendue, 50 % des recettes reviennent à l’artiste, et le reste est redistribué parmi tous les autres membres du collectif », explique le photographe Arthur Gauthier, qui a lancé le projet. Avant la crise, il travaillait comme médiateur au
Centre Phi, en plus de ses projets photographiques. Ce collectif est donc un moyen d’assurer à tous un petit revenu, mais aussi de briser l’isolement des membres tout en les gardant actifs. « On voulait garder notre esprit créatif malgré tout. Et l’avantage, c’est que n’importe quelle crise inspire souvent la création artistique », note M. Gauthier.
Sur la boutique en ligne, on peut ainsi trouver des oeuvres créées avant la pandémie, mais aussi des visuels conçus pendant la crise. Arthur Gauthier travaille par exemple en ce moment sur un projet photographique représentant Montréal en temps de pandémie.
Le collectif pourrait s’agrandir d’ici les prochaines semaines, indique M. Gauthier, qui espère d’ailleurs qu’il continuera d’exister une fois la crise traversée.