2. COUTURE
Dons de masques
Fin mars, elles ont été plus de 4500 couturières — professionnelles et amatrices — à répondre à l’appel de la Coopérative Couturières Pop pour fabriquer bénévolement des masques et des blouses aux professionnels de la santé.
Depuis la semaine dernière, elles ont commencé à aider quelques organismes communautaires en leur offrant « les masques imparfaits » dont elles ne savaient quoi faire. « Comme on fait également appel à des couturières amatrices — qui sont très talentueuses par ailleurs —, on se retrouve parfois avec certains masques qui ont manqué un peu d’amour. Ils ont toutefois tout ce qu’il faut : des plis, du tissu et des élastiques. Ils sont juste un peu trop imparfaits pour être envoyés aux établissements de santé » avec qui elles ont un partenariat depuis le début de la pandémie, explique Camille Goyette-Gingras, cofondatrice de la Coop Couturières Pop.
Il faut dire que la production s’est accélérée dans les dernières semaines alors que le Québec organise tranquillement son déconfinement.
En plus de dépanner le milieu de la santé, les couturières comptent proposer des masques aux entreprises sur le point d’accueillir de nouveau leurs travailleurs en mai. Et pourquoi ne pas vendre une partie de la production aux consommateurs ?
« Nous nous sommes beaucoup questionnées sur l’aspect éthique de cela, ne voulant pas transformer le bien-fondé de notre initiative en activité purement commerciale. Mais le masque n’est pas un accessoire mode, c’est ce dont les gens ont besoin. Ce n’est pas un beau masque cher qu’on propose, mais des masques simples et abordables, qu’ils pourront changer et nettoyer très régulièrement », souligne Camille Goyette-Gingras.