1. ÉCRITURE
Correspondance intergénérationnelle
D’un côté, des enfants qu’il faut occuper à la maison. De l’autre, des aînés isolés qui trouvent le temps long. C’est pour répondre à ces deux problèmes en même temps que le projet Semer le bonheur a été mis sur pied il y a deux semaines.
Le concept est simple : demander aux enfants d’écrire une lettre qui sera envoyée à des personnes âgées isolées en raison de la pandémie de coronavirus. « On a beaucoup d’aînés en ce moment qui ont juste besoin d’un câlin sur papier. Et on a plein de petits auteurs qui pourraient leur en envoyer. On s’est dit : pourquoi ne pas créer des correspondances intergénérationnelles à travers le Québec, explique l’instigatrice du projet, Karine Bélanger, qui est enseignante au primaire à Saint-Denis-de-Brompton, en Estrie.
Grâce à l’aide des Correspondances d’Eastman, un festival littéraire, ainsi que des commissions scolaires de l’Estrie, le projet a pu voir le jour et gagne petit à petit les autres régions de la province. Un formulaire d’inscription a été envoyé aux résidences pour aînés et un guide d’écriture à l’ensemble des commissions scolaires.
Pour trouver l’inspiration, les enfants peuvent compter sur des exemples de lettres rédigées par des auteurs tels que Geneviève Pettersen, Jean-François Sénéchal ou encore David Goudreault.
« L’autre avantage, c’est que ça permet aux enfants de travailler la lecture et l’écriture pendant que l’école est sur pause », souligne Karine Bélanger. Le retour à l’école, prévu au cours du mois de mai, ne devrait pas pour autant mettre fin au projet, croit-elle. « Pourquoi ne pas continuer ce projet dans les classes sous la supervision des enseignants ? », demande Mme Bélanger, qui compte bien continuer l’exercice avec ses élèves de deuxième année.