Le Devoir

J.Crew se protège en vertu de la loi sur les faillites

Le détaillant était déjà en difficulté avant la crise

- III COMMERCE ANNE D’INNOCENZIO ASSOCIATED PRESS

Le propriétai­re du détaillant J.Crew s’est protégé contre la faillite, devenant ainsi le premier grand détaillant à le faire depuis que la pandémie a forcé la plupart des magasins américains à fermer leurs portes.

D’autres annonces semblables sont attendues dans les semaines à venir, alors que des milliers de magasins sont toujours fermés, bien que certains États aient entamé un redémarrag­e progressif de leurs économies. Les ventes des détaillant­s et des restaurate­urs ont enregistré en mars leur chute la plus sévère depuis 1992. Les ventes de vêtements ont reculé de plus de 50 % ce mois-là.

Certaines parties du secteur de la vente au détail connaissai­ent déjà des difficulté­s avant l’arrivée de la COVID19, en raison des grands changement­s dans les habitudes des consommate­urs. J.Crew faisait partie de ces entreprise­s déjà en difficulté avant la pandémie et elle était chargée de dettes.

J.Crew a indiqué lundi que des prêteurs avaient accepté de convertir 1,65 milliard $US de sa dette en capitaux propres. Elle a également obtenu des engagement­s de financemen­t de 400 millions auprès de prêteurs existants : Anchorage Capital Group, GSO Capital Partners et Davidson Kempner

Capital Management, entre autres. Les racines de l’entreprise remontent à 1947. Elle est devenue un incontourn­able de la mode dans les années 1990 et de nouveaux magasins ont fait leur apparition à travers le pays. L’ancienne première dame Michelle Obama a rendu la marque encore plus populaire au cours de ses huit années à la MaisonBlan­che en adoptant certains de ses articles décontract­és, comme le cardigan et les jupes minces. En 2011, J.Crew est devenue la première marque de mode grand public à présenter ses créations à la Semaine de la mode de New York. À un certain moment, cependant, les choix de mode de J.Crew ont commencé à être moins bien accueillis dans le secteur hautement concurrent­iel de l’habillemen­t au détail.

Les activités chez J.Crew se poursuivro­nt tout au long de la restructur­ation et ses vêtements pourront toujours être achetés en ligne. La société a précisé lundi qu’elle prévoyait rouvrir ses magasins lorsque la situation serait jugée sécuritair­e.

Au cours de sa dernière année complète d’exploitati­on, J.Crew a généré des ventes de 2,5 milliards, une augmentati­on de 2 % par rapport à l’année précédente. L’entreprise comptait 193 magasins J.Crew, 172 magasins entrepôts J.Crew Factory et 132 magasins Madewell en date du

1er février.

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