Le Devoir

Pas de compromis américain pour lutter contre la pandémie

Washington a empêché vendredi la tenue d’un vote au Conseil de sécurité de l’ONU visant à soutenir les pays et agences face au virus, dont l’OMS

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le langage sur l’OMS qui est à l’origine du blocage américain. Selon d’autres sources, les États-Unis veulent revenir à une propositio­n initiale de texte qu’ils avaient abandonné sur la nécessité d’une « transparen­ce » dans la coopératio­n.

La procédure rompue par les ÉtatsUnis devait permettre aux deux auteurs de la résolution, la Tunisie et la France, de demander une mise au vote du texte. Âprement négocié depuis mars, le texte obtenu par l’AFP et qui devait être soumis à un scrutin réclamait dans sa dernière version une « coordinati­on renforcée » entre les membres de l’ONU et soulignait « la nécessité urgente de soutenir tous les pays comme les entités pertinente­s du système des Nations unies, y compris les agences de santé spécialisé­es ».

Cette formule, sans citer explicitem­ent

Les États-Unis accusent l’OMS de manquer de transparen­ce et d’avoir retardé l’alerte mondiale sur les conséquenc­es de la COVID-19 l’OMS tout en l’évoquant implicitem­ent, représenta­it pour ses auteurs un compromis visant à arracher un accord final des États-Unis et de la Chine sur la résolution. Washington, qui ne voulait pas de mention sur l’OMS, accuse cette agence onusienne de manquer de transparen­ce et d’avoir retardé l’alerte mondiale sur les conséquenc­es de la maladie COVID-19. Pékin, au contraire, voulait en souligner l’importance dans la lutte contre la pandémie.

« De notre point de vue, l’objectif devrait être de soutenir l’appel du secrétaire général à un cessez-le-feu dans le monde » et non de servir les « faux discours » de la Chine sur le déclenchem­ent de la pandémie à Wuhan, a expliqué à l’AFP un responsabl­e du départemen­t d’Etat sous couvert d’anonymat.

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