De la cohérence en temps de crise
C’est avec étonnement que j’ai appris hier que les personnes travaillant en garderie et les enseignants et enseignantes de 60 à 69 ans devaient retourner bientôt au travail. Je cherche la logique de cette annonce lorsqu’on nous informe également que les grandsparents de ce même groupe d’âge devraient s’abstenir pour leur bonne santé de voir leurs petitsenfants. Il faudrait m’expliquer.
À vrai dire, j’étais déjà en désaccord avec l’âgisme sur lequel sont basées plusieurs directives de la Santé publique. Statistiquement, les aînés sont un groupe à risque. Ils ont plus de risques de souffrir de cancer, de diabète, d’hypertension, bref de présenter un profil qui peut rendre plus grave une infection à la COVID19. Évidemment, une statistique aussi brute, pour ne pas dire aussi bête, ne tient pas compte du fait que de très nombreux aînés sont dans une condition physique supérieure à celle de bien plus jeunes. Les aînés n’ont pas nécessairement une santé précaire.
J’ajoute à cela que, en début de crise, l’âge des aînés était de 70 ans. Puis, quelque part en milieu de crise, les aînés sont passés à 60 ans. Enfin, hier, nous sommes, semble-t-il, revenus à 70 ans. Je cherche encore une explication pour ces oscillations.
Des mesures de confinement et de protection sont absolument essentielles en temps de pandémie, je n’en doute pas. Il faut aussi qu’elles manifestent un minimum de cohérence et qu’elles soient bien ciblées, capables de faire d’élémentaires distinctions.