Les consommateurs sont au rendez-vous à Montréal
Masques, files d’attente, distanciation... Des magasins de la région métropolitaine ont été pris d’assaut lundi à l’occasion de la réouverture du commerce de détail
Des files interminables par endroits, des clients patients malgré tout et des commerçants qui n’en pouvaient tout simplement plus du confinement. Trois semaines après le reste du Québec, la grande région de Montréal a goûté à la réouverture du commerce de détail lundi matin, une expérience jugée particulière tant par les consommateurs que par les propriétaires, dont certains ont été étonnés de voir une file de clients avant même l’ouverture.
Plongées dans un calme pour le moins déroutant depuis le début de la pandémie, plusieurs grandes rues de la métropole ont soudainement montré signe de vie, des clients y déferlant pour effectuer des achats longtemps remis ou, dans certains cas, y retourner de la marchandise achetée avant que le commerce ne soit mis sur pause. Complètement désertée dans les dernières semaines, la rue Sainte-Catherine, au centre-ville, a vite retrouvé ses allures d’artère commerçante dynamique.
Souvent masqués, parfois gantés, les nombreux passants se mêlaient aux travailleurs du chantier de construction de la rue Sainte-Catherine Ouest. Il était ainsi parfois difficile de garder ses distances, surtout à proximité des grandes chaînes de vêtements, devant lesquelles des dizaines de clients faisaient la queue afin de pouvoir entrer.
« Ça fait 30 minutes qu’on attend. Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde aujourd’hui », confie Miranda, qui patientait avec sa fille de 16 ans devant le magasin Zara pour y échanger des vêtements achetés avant la pandémie. La femme dans la quarantaine s’avoue quelque peu stressée d’entrer dans la boutique, alors qu’elle n’a pu mettre la main sur des masques pour elle et sa fille. « Au moins, on a des gants et on peut garder nos distances à l’extérieur. » Devant elles, une dizaine de personnes attendaient aussi d’entrer dans le magasin ; derrière elles, une quarantaine d’autres.