Le Devoir

L’UE reconnaît le manque de diversité dans ses institutio­ns

- AGENCE FRANCE-PRESSE À BRUXELLES

La présidente de la Commission européenne, l’Allemande Ursula von der Leyen, a reconnu le manque de diversité au sein des institutio­ns européenne­s et appelé l’UE à en « faire plus » pour lutter contre le racisme.

À la tête d’une équipe de 27 commissair­es (12 femmes et 15 hommes), tous blancs, Ursula von der Leyen s’exprimait devant le Parlement européen à Bruxelles à l’occasion d’un débat sur les manifestat­ions antiracist­es qui ont suivi la mort aux États-Unis, le 25 mai, de George Floyd, un homme noir asphyxié par un policier blanc.

« Regardons autour de nous, ici, dans cet hémicycle. La diversité de notre société n’est pas représenté­e », a lancé Mme von der Leyen. « Et je suis la première à admettre que la situation n’est pas meilleure au sein du collège des commissair­es ni parmi le personnel de la Commission européenne. » « Je ne sais pas ce que c’est d’être noire ou membre d’une autre minorité ethnique, religieuse ou sexuelle. Je n’ai jamais fait l’expérience d’être traitée différemme­nt en raison seule de ma naissance, a-t-elle déclaré. Je ne sais pas ce que c’est que d’être traité avec soupçon, jour après jour, dans la rue, en faisant mes courses, à la recherche d’un emploi ou d’un nouveau logement. »

« La plupart d’entre nous dans cette salle ne le savent pas, a-t-elle ajouté. Mais nous savons une chose : beaucoup de gens — de femmes et

Regardons autour de nous, ici, dans cet hémicycle. » La diversité de notre société n’est pas représenté­e.

URSULA VON DER LEYEN

d’hommes — le savent. Et ils nous disent, à pleine gorge, que nous tolérons le racisme depuis beaucoup trop longtemps. »

« Dans notre Union, il n’y a pas de place pour le racisme ou pour toute autre forme de discrimina­tion », a-telle assuré, rappelant la législatio­n de l’UE en la matière.

Mais « nous devons faire plus », a-telle exhorté, indiquant qu’un débat au sein de la Commission serait consacré la semaine prochaine au racisme.

Lors de cette séance plénière du Parlement européen, qui s’est ouverte par une minute de silence en mémoire de George Floyd, une eurodéputé­e allemande d’origine africaine a affirmé avoir été victime de violences policières à Bruxelles.

Pierrette Herzberger-Fofana, élue des verts, a raconté avoir été traitée brutalemen­t par des policiers alors qu’elle photograph­iait une interventi­on qu’elle jugeait abusive, une version contestée par la police belge.

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