Trump gèle cartes vertes et nombre de visas de travail jusqu’en 2021
Donald Trump, en campagne pour sa réélection le 3 novembre, a décidé lundi un nouveau tour de vis migratoire avec le gel des cartes vertes et de certains visas de travail jusqu’en 2021, au nom de la lutte contre le chômage.
Face à la destruction brutale de millions d’emplois en raison des mesures de confinement, le président républicain avait décidé il y a deux mois de suspendre pour 60 jours la délivrance des « green cards », qui offrent un statut de résident permanent aux États-Unis, sans toucher aux visas de travail temporaire. Un nouveau décret prolongera cette « pause » jusqu’au 31 décembre et inclura cette fois plusieurs types de visas de travail, dont les H-1B, très utilisés dans le secteur des hautes technologies, a annoncé un haut responsable.
Sont également concernés les visas H-2B, réservés aux travailleurs peu qualifiés (avec une exception pour les employés de l’industrie alimentaire), les visas J, utilisés par les étudiantschercheurs, ou les visas de transfert intercompagnies qui servent pour certains contrats expatriés. Selon ce responsable, cette « pause » devrait empêcher au moins 525 000 étrangers d’entrer sur le sol américain et réserver leurs emplois à des Américains. « La priorité du président, c’est de remettre les Américains au travail », a-t-il justifié.
Aux États-Unis, le taux de chômage a bondi à 13,3 % de la population active en mai, contre 3,5 % en février, en raison des mesures de confinement prises pour lutter contre la pandémie de nouveau coronavirus. Cette dégradation du marché de l’emploi, la mort de 120 000 malades de la COVID-19, ainsi que des manifestations monstres contre les violences policières compliquent la campagne de Donald Trump, à la peine dans les sondages face à son rival démocrate, Joe Biden. Après un meeting décevant dans l’Oklahoma ce week-end, il espère rebondir en utilisant les ressorts de sa campagne victorieuse de 2016: la lutte contre l’immigration illégale.