EN VSD CETTE SEMAINE — SURVIVANTES ET SURVIVANTS TOUS AZIMUTS
Cauchemar vu du cockpit
Prémisse audacieuse que celle du thriller 7500, soit de présenter une prise d’otages à bord d’un avion du point de vue d’un copilote isolé dans le cockpit de l’avion. Il résulte de l’exercice un huis clos claustrophobe à souhait, quelque peu carencé au rayon narratif, il est vrai, mais mené avec rythme et aplomb par Patrick Vollrath, dont c’est là le premier long. Surtout, cette coproduction internationale bénéficie de l’interprétation tendue, complètement habitée, de Joseph Gordon Levitt (Mysterious
Skin, Looper).
7500
Disponible à primevideo.com
Patty Hearst, prise 2
Autre premier film : American Woman, de la réalisatrice Semi Chellas, une adaptation d’un roman de Susan Choi qui « imagine » un récit autour du célèbre enlèvement de l’héritière Patty Hearst, en 1974. Pour mémoire, cette dernière, en plein syndrome de Stockholm, épousa la cause pseudorévolutionnaire de ses kidnappeurs. Déjà portée au grand écran par Paul Schrader en 1988, l’histoire est ici recentrée sur la relation entre Jenny Shimada (Hong Chau, en une version fictive de Wendy Yoshimura) et la jeune femme (Sarah Gadon).
American Woman
Dès le 30 juin à itunes.com
Mon père, ce gourou
Dans le documentaire Manic, Kalina Bertin tente de comprendre les raisons derrière les problèmes de santé mentale de sa soeur et son frère aînés en remontant la piste du père : une figure élusive et sombre. Gourou patenté ayant présidé aux destinées d’une secte, fraudeur avéré et géniteur d’une progéniture de (au moins) quinze enfants dispersés dans cinq familles, cet homme semble être la clé de voûte de l’enquête de la réalisatrice.
Manic
Disponible à tenk.ca
Vivre la marge
Au rayon documentaire toujours, Les
escaliers brosse le portrait collectif de trois personnes aux prises avec des problèmes de toxicomanie : Marty, Greg et Roxanne. Sans jugement ni excès de sentiments, le réalisateur Hugh Gibson filme les trois Torontois alors que ces derniers se livrent et se confient. Ce, au gré d’un tournage patient et exempt de jugements qui dura cinq ans. Une plongée en marge de la société, en marge du monde, à la suite d’écorchés qui refusent d’abandonner.
Les escaliers Gratuit à tfo.org
Mieux vaut…
Cinéaste à qui l’on doit les très beaux films Les manèges humains et Tadoussac, Martin Laroche signe avec Le rire son oeuvre la plus dense et ambitieuse, tant sur le plan technique que narratif. Léane Labrèche-Dor y est fabuleuse en survivante d’un mystérieux génocide hantée par le passé, et prompte à des fulgurances surréalistes (aussi fascinantes qu’expertement mises en scène). Micheline Lanctôt est merveilleuse également en résidente du CHSLD où travaille à présent la première.
Le rire
Dès le 30 juin sur la plupart des plateformes