Le Devoir

SUR VOS ÉCRANS — RECETTES ÉPROUVÉES

- AMÉLIE GAUDREAU

Trouver la reine du Canada

Au lendemain de la fête du Canada débute la première téléréalit­é tournée au pays ayant pour but de lui trouver une reine un peu spéciale, à des lieues de celle qui est officielle­ment cheffe de l’État… Après des versions britanniqu­e, allemande, thaïlandai­se et chilienne, voilà que le concours télévisé américain de drag-queens produit et animé par RuPaul depuis 2009, RuPaul’s Drag

Race, a désormais sa déclinaiso­n canadienne.

La célèbre drag-queen et artiste multidisci­plinaire cède toutefois son rôle d’animatrice de cette compétitio­n extravagan­te à une participan­te canadienne de l’édition américaine de 2019, qui avait alors terminé deuxième, l’Ontarienne Brooke Lynn Hytes, qui fera également partie du jury en résidence, avec l’acteur Jeffrey Bowyer-Chapman et le mannequin Stacey McKenzie. Ils seront appuyés dans leur tâche d’évaluer les performanc­es des douze aspirantes au titre de première drag-queen du pays (et au prix de 100 000 $ qui y est assorti…) par une série de juges invités, des artistes canadiens, dont certains sont même un peu connus dans l’autre solitude (Mary Walsh, Tom Green, Elisha Cuthbert).

Parmi les douze candidates qui feront tout pour se démarquer du lot, on compte deux représenta­ntes du Québec, à savoir Kiara et Rita Baga (Jean-François Guevremont, directeur de la programmat­ion de Fierté Montréal), qu’on a déjà pu voir à l’oeuvre dans la série documentai­re

Ils de jour, elles de nuit (Artv). Les épisodes, diffusés à raison d’un par semaine, ont tous été enregistré­s avant que la pandémie ne se déclare au pays, donc aucune raison de craindre que cette première édition se retrouve sans souveraine…

Canada’s Drag Race. Que la meilleure gagne (V.O.A., s.-t.f.) Crave, dès le jeudi 2 juillet

Affaires non classées

Le genre « true crime » a le vent dans les voiles depuis quelques années sur nos écrans, autant en documentai­re qu’en fiction. Pourtant, cette mode de remettre en lumière des crimes non résolus et autres affaires non classées est loin d’être nouvelle… Une série documentai­re américaine au long cours, Unsolved Mysteries, mieux connue ici dans sa traduction québécoise Dossiers mystère, animée par Jean Coutu de 1989 à 1993 sur les ondes de TQS, a proposé de 1987 à 2010, sur différente­s chaînes et dans des formules renouvelée­s, près de 600 histoires policières non résolues, dont certaines qui flirtaient avec des phénomènes paranormau­x.

Voilà que les producteur­s de ce classique de la télévision « psychotron­ique » se sont alliés à ceux d’une autre série culte qui exalte la nostalgie des années 1980, Stranger Things, pour proposer cette nouvelle fournée d’une douzaine d’histoires de meurtres et de disparitio­ns restés mystérieux. Les six premiers épisodes, disponible­s dès mercredi, restent fidèles à la formule originale du récit relaté par des proches, des journalist­es, des policiers et des spécialist­es, et aux thèmes explorés, avec entre autres une histoire d’ovnis au Massachuse­tts. Un plaisir nostalgiqu­e pas si coupable…

Dossiers mystère (Unsolved Mysteries en V.O.A.) Netflix, dès le mercredi 1er juillet

L’horreur, toujours

Deux séries offertes cette semaine sont des produits dérivés de production­s à succès qui exploitent habilement des canevas classiques de l’horreur. Penny Dreadful : City of Angels est une suite au drame d’horreur Penny

Dreadful, une coproducti­on américano-britanniqu­e créée par le scénariste John Logan (The Aviator, Hugo, Skyfall) dans laquelle on croisait de nombreux personnage­s plus ou moins terrifiant­s de classiques de la littératur­e anglaise du XIXe siècle. Cette fois, le récit est campé dans la métropole californie­nne à la fin de l’âge d’or hollywoodi­en (et de la Grande Dépression) alors que les autorités construise­nt une autoroute qui traverse des quartiers latinos, sur fond de tensions sociales et raciales, d’influences nazies, et de folklore spirituel mexicain, qui guident (et pourraient faire dérailler) l’enquête pour meurtre d’un duo d’enquêteurs.

Ju-On. Les origines, la première série japonaise d’horreur produite par Netflix, se veut un antépisode à la franchise de films du même titre, qui comptent six opus originaux et trois relectures américaine­s (The Grudge) et qui offrent des variations sur le thème de la maison hantée par un fantôme vengeur, qui tue tous ceux qui y entrent. Comme son titre l’indique, cette déclinaiso­n télé raconte les « événements réels » qui ont provoqué cette malédictio­n, une sombre histoire de meurtre conjugal et familial…

Penny Dreadful : City of Angels (V.F.) Super Écran et Crave, dès le lundi 29 juin, 20 h, les épisodes sont tous offerts en v.o. sur Crave

Ju-On. Les origines Netflix, dès le vendredi 3 juillet

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SHOWTIME Au-dessus, Daniel Zovatto et Nathan Lane dans Penny Dereadful : City of Angels.
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Les origines, première série japonaise d’horreur produite par Netflix.
NETFLIX À gauche, Les origines, première série japonaise d’horreur produite par Netflix.

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