Une première cohorte de la Croix-Rouge a été formée
La relève s’en vient dans les CHSLD : le premier groupe de travailleurs formés par la Croix-Rouge canadienne termine sa formation mercredi, et ils sont prêts à prendre le relais des militaires qui y étaient jusqu’à tout récemment. Parmi eux, beaucoup ont levé la main avec un but en tête : aller aider les aînés, frappés de plein fouet par le coronavirus.
La première cohorte sera déployée lundi prochain dans des résidences pour aînés, selon les besoins de celles-ci.
La situation est moins critique qu’en mars ou en avril dans les CHSLD, mais il y a encore des besoins, surtout en personnel. Quatre emplois sont offerts : aides de service, préposés à l’administration, coordonnateurs de site et conseillers en santé et sécurité.
Mardi, dans un hôtel de Montréal, 50 futurs « travailleurs humanitaires » — hommes et femmes, beaucoup dans la vingtaine — écoutaient attentivement la formation donnée par la Croix-Rouge.
Parmi eux se trouvait Yacine Ba, âgée de 42 ans et mère de quatre enfants. « Quand j’ai vu la situation de nos aînés, je me suis sentie interpellée et j’ai vraiment voulu aider », a-t-elle expliqué, en face de sa salle de classe qui est une salle de conférences de l’hôtel.
Elle y tenait. N’ayant pas été sélectionnée pour la formation plus longue de préposée aux bénéficiaires, elle a ensuite appris que la Croix-Rouge recrutait et a tenté sa chance.
Elle n’était pas en recherche d’emploi, a-t-elle précisé. « Je veux juste aider », a expliqué la femme dont le sourire était perceptible derrière le masque. « Aider les gens, ça fait partie de moi. » Son mari fait partie de la Croix-Rouge depuis 30 ans au Sénégal et elle connaît bien leur travail.
Maryse Parent a eu une réaction similaire. « À la télé, ça me faisait mal au coeur de voir ces gens, qui ont travaillé toute leur vie, ne pas avoir leurs besoins de base remplis », a relaté la jeune femme qui habite Saint-Jean-surRichelieu.
Elle s’est inscrite au cégep en soins infirmiers pour l’automne, mais offre tout son été aux CHSLD. « Aider les gens, c’est une valeur très importante », a-t-elle raconté sur son heure de lunch. Sa mère était famille d’accueil pour des personnes handicapées.
Je veux juste aider. Aider les gens, ça » f ait partie de moi. YACINE BA