Le Devoir

Le racket des contravent­ions de stationnem­ent

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Samedi 27 juin. Les abords du Palais des congrès, rue SaintAntoi­ne, à Montréal, sont déserts. J’ai dûment payé mon stationnem­ent mais, de bonne foi, j’ai confondu une place standard avec un emplacemen­t pour les voitures électrique­s. La petite voiture rouge et blanche (vous savez, de celles qui roulent par tous les temps, même dans les pires tempêtes, sociales ou météo) passe par là. L’agent ne me rate pas : 171 $, dont 50 $ de frais administra­tifs (faut oser !) et 20 $ de contributi­on (?). Le service est compris. Je mérite une contravent­ion, mais

171 dollars, cela représente 13,68 heures de travail au salaire minimum ! Ce ne sont plus des contravent­ions, c’est un véritable racket !

Les augmentati­ons viseraient « à modifier les comporteme­nts délinquant­s et problémati­ques des automobili­stes afin de renforcer la sécurité de tous les usagers sur le réseau, en cohérence avec le plan d’action Vision Zéro » (La Presse du 13 janvier 2020). Est-ce qu’on pourrait arrêter ce genre de désinforma­tion ? La sécurité, c’est avant tout le contrôle de l’alcool ou de la drogue au volant, de la vitesse, de l’agressivit­é routière. Pour que l’approche Vision Zéro, qu’on ne peut qu’applaudir, soit un succès, il faudrait concentrer les actions sur les vrais dangers et pas seulement sur les machines à sous. Enfin, il est urgent d’instaurer, comme en Finlande, un système d’amendes proportion­nelles aux revenus, ce serait juste et efficace.

Ah ! J’oubliais : peut-on demander aux préposés aux stationnem­ents d’éviter de se garer en double file quand c’est possible C’est dangereux. Alain Braine

Le 7 juillet 2020

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