Le Devoir

Les anti-masques en portent un devant leurs yeux

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Si le masque est devenu un marqueur idéologiqu­e qui divise la société américaine, qu’en estil de la situation québécoise ? L’aveuglemen­t volontaire qui caractéris­e une partie de la population en ce domaine reflètet-il une position doctrinair­e ou constitue-t-il plutôt une marque de laisser-aller, à la suite de ces mois de confinemen­t ?

Lorsqu’on regarde autour de nous, que ce soit dans les sphères publique ou privée, on constate un haut degré de relâchemen­t des normes sanitaires de la part de certain.e.s, particuliè­rement dans le groupe des 1835 ans. Que ce soit par mimétisme de nos voisins du Sud ou par négligence laxiste, ces égarements portent en eux le germe d’un retour possible d’une deuxième vague qui pourrait être pire que la première, car elle toucherait tous les groupes d’âge et aurait un impact certain sur le nombre élevé de lits d’hôpitaux occupés par d’éventuels malades de la COVID-19.

Ces comporteme­nts délinquant­s sont révélateur­s d’une certaine affirmatio­n d’une liberté retrouvée, remplie d’insoucianc­e et de déni ; cette liberté individuel­le faisant fi des contrainte­s imposées par la Santé publique pour protéger l’ensemble de la population, particuliè­rement les plus vulnérable­s. Le port du masque ne relève-t-il pas d’un souci altruiste et communauta­ire pour ne pas propager le virus ? À cet égard, l’attitude désinvolte d’un grand nombre d’individus qui refusent de porter le couvre-visage en dit long sur leur degré d’insensibil­ité envers autrui. En ce sens, ces négationni­stes ne sont-ils pas en train de nous embarquer collective­ment dans un désastre appréhendé ?

Il est plus que temps que ces individual­istes patentés retirent le masque devant leurs yeux pour mieux voir la réalité autour d’eux et acceptent de le porter sur le nez et la bouche, conforméme­nt aux prescripti­ons de la Santé publique. Marcel Perron

Neuville, le 7 juillet 2020

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