Le DPB étudie les coûts d’un programme de revenu de base garanti
Le directeur parlementaire du budget estime qu’il pourrait en coûter jusqu’à 98 milliards de dollars pour fournir à presque tous les Canadiens un revenu de base garanti pendant six mois, à compter de l’automne.
Ce chiffre se situe dans la plage supérieure des scénarios que le directeur parlementaire du budget (DPB) a été invité à évaluer. C’est le sénateur Yuen Pau Woo qui avait demandé au DPB d’estimer le coût d’un programme fédéral de revenu de base garanti (RBG), à l’aide des paramètres d’un projet pilote lancé en Ontario.
L’idée de fournir aux Canadiens un revenu de base garanti (RBG) est revenue dans l’actualité lorsque des millions de personnes ont vu leur emploi ou leurs revenus s’évaporer avec la pandémie de COVID-19. Le gouvernement fédéral a dépensé jusqu’ici environ 174 milliards de dollars pour aider les particuliers et les entreprises à surnager pendant la crise.
Le DPB a présenté mardi trois estimations, à partir de scénarios qui réduisent progressivement la prestation de 0,50 $, de 0,25 $ et de 0,15 $ pour chaque dollar de revenu d’emploi, pour les six derniers mois de l’exercice 2020-2021, à partir d’octobre. Selon le DPB, le coût d’un tel programme pourrait se situer entre 47,5 milliards de dollars et 98,1 milliards de dollars, selon les trois scénarios de « taux de réduction progressive ».
Yves Giroux indique que la prestation moyenne pour les Canadiens de 18 à 64 ans se situerait quelque part entre 4500 $ et 4800 $; par ailleurs, le nombre de bénéficiaires augmenterait si le « taux de réduction progressive » était plus bas.
Le bureau de M. Giroux estime aussi que le gouvernement pourrait aller chercher 15 milliards de dollars en crédits d’impôt existants que l’on pourrait éliminer en créant un tel programme de revenu de base garanti.