Un peu d’air pour d’autres compagnies aériennes
Washington obtient une « compensation appropriée pour les contribuables »
Les grandes compagnies aériennes américaines, durement frappées par la pandémie, vont pouvoir bénéficier d’importants prêts financiers en échange de contreparties pour le contribuable, a annoncé mardi le Trésor américain, en publiant la liste des derniers venus.
« Nous nous félicitons de la nouvelle qu’Alaska Airlines, Delta Air Lines, JetBlue Airways, United Airlines et Southwest Airlines ont également signé des lettres d’intention », a réagi le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin dans un communiqué. « La semaine dernière, le département du Trésor a annoncé qu’American Airlines, Frontier Airlines, Hawaiian Airlines, SkyWest Airlines et Spirit Airlines ont signé des lettres d’intention précisant les conditions dans lesquelles le Trésor est prêt à accorder des prêts en vertu de la loi CARES », a-t-il rappelé.
Le gouvernement a prévu de prêter au total 25 milliards aux sociétés de transport aérien dans le cadre du gigantesque plan de relance de 2200 milliards de dollars adopté fin mars par les États-Unis pour soutenir l’économie. Mais les transporteurs aériens hésitaient jusqu’alors à accepter cette aide financière de peur de contreparties draconiennes.
« Les grandes compagnies aériennes américaines jouent un rôle vital dans notre économie et sont essentielles pour les voyages et le commerce sur le plan national et international », a également commenté M. Mnuchin. Il ajoute que ces compagnies sont parmi celles qui ont été les plus durement touchées par les perturbations de l’activité économique causées par la pandémie.
Le gouvernement de Donald Trump n’a pas donné de détails sur les montants des prêts ou les termes exacts de l’accord. Il a seulement indiqué qu’il exigeait des emprunteurs de fournir des droits d’achat d’actions, des parts du capital ou des instruments financiers « comme compensation appropriée pour les contribuables ».
Les emprunteurs doivent aussi s’engager à respecter certaines conditions, comme le maintien d’un certain niveau d’emplois et des plafonds sur les rémunérations des employés, le versement de dividendes et les rachats d’actions.
Ces prêts s’ajoutent à une autre enveloppe de 25 milliards versés par le gouvernement en échange de l’engagement des compagnies aériennes à ne pas supprimer d’emplois jusqu’au 30 septembre.