Le Devoir

Un millier de mises à pied chez Via Rail

- AVEC LE DEVOIR

Après les blocus ferroviair­es plus tôt cette année, ce sont les répercussi­ons de la crise sanitaire qui perturbent les activités de Via Rail et entraînent la mise à pied d’environ 1000 employés au sein de son personnel syndiqué à travers le pays — ce qui représente environ 31 % de son effectif total.

Les employés touchés perdront leur gagne-pain le 24 juillet. Aucune date de retour au travail n’est évoquée dans le communiqué diffusé mercredi par la société de la Couronne, qui a expliqué que les rappels se feront « dès que la demande le permet ». « Malheureus­ement, comme nous ne prévoyons pas d’observer, dans un futur immédiat, un achalandag­e similaire à celui [que nous avions] avant la pandémie, nous avons dû prendre des décisions difficiles pour faire face à la situation », a souligné la présidente et chef de la direction de Via Rail, Cynthia Garneau, dans un communiqué.

La répartitio­n des mises à pied n’a pas été précisée, mais il s’agit notamment d’employés affectés au service à bord ainsi que dans les gares. Au Québec, jusqu’à 300 personnes pourraient être touchées. Le centre de maintenanc­e de Montréal ne serait pas épargné. Pour le moment, le couperet ne serait pas tombé au sein du siège social, situé dans la métropole.

Selon son plus récent rapport annuel, Via Rail comptait 3234 employés actifs à la fin du mois de décembre.

Le Syndicat dénonce

En réaction, « les critères de la Prestation­s canadienne d’urgence froissent les pratiques de la sécurité du revenu que les travailleu­rs et les employeurs appliquent depuis des décennies », a dénoncé Jerry Dias, président national d’Unifor. Jusqu’à présent, l’entreprise a versé à ses employés qui n’ont pas de travail en raison de la pandémie 70 % de leur salaire. Or, « injustemen­t, le gouverneme­nt interdit à VIA Rail, en tant que société de la Couronne, d’offrir la Prestation canadienne d’urgence à ses travailleu­rs malgré un ralentisse­ment majeur des services de train de passagers ».

Unifor rappelle qu’il a négocié des prestation­s supplément­aires de chômage pour environ 50 000 membres dans de nombreux secteurs. « En mise à pied temporaire, les membres touchés peuvent faire une demande de PCU, mais n’ont pas droit à la prestation supplément­aire de chômage négociée dans leur convention collective », déplore-t-il.

Newspapers in French

Newspapers from Canada