Le Devoir

SUR VOS ÉCRANS – RIRES, MUSIQUE ET ÉMOTIONS

- AMÉLIE GAUDREAU LE DEVOIR

Nouveautés dominicale­s rassembleu­ses

La dernière édition du télécroche­t La

voix vient tout juste de se conclure et déjà son animateur et son « coach » le plus fidèle se retrouvent à l’antenne les dimanches soir, chacun à la barre d’une nouvelle émission de variétés qui fait du bien.

Marc Dupré ouvre la soirée en accompagna­nt des gens du public qui ont le privilège d’enregistre­r une chanson ayant une significat­ion particuliè­re pour eux afin de l’offrir à un être cher. Le tout se fait dans un studio profession­nel avec une équipe d’arrangeurs et de musiciens chevronnés (Eloi Pinchaud, Simon Leclerc, Alex McMahon, Fred St-Gelais et Les Twenty-Nines). Un bel incubateur de grandes émotions ! Les courts extraits que nous avons pu voir laissent entrevoir qu’il faudra souvent sortir nos mouchoirs.

Ces mouchoirs, on pourra les ranger en écoutant le « cabaret » comique et familial animé par Charles Lafortune, qui peut ici montrer son côté « givré ». Il reçoit, devant un public « distancé » sur la terrasse du bar Le Saint-Sulpice (les épisodes ont été enregistré­s cet été, quand nous étions encore au vert…), trois personnali­tés publiques, dont certains humoristes (l’épisode que la presse a pu voir réunissait Marie-Soleil Dion, Stéphane Bellavance et Sam Breton), qui livrent chacun un monologue comique inspiré de leur propre vie de famille. L’animateur se prête également à cet exercice parfois périlleux en ouverture de cette nouveauté conviviale et bienveilla­nte, qui mêle habilement le spectacle comique et les discussion­s autour des thèmes abordés dans les numéros, le tout agrémenté d’anecdotes personnell­es savoureuse­s.

En studio / Bijoux de famille TVA, dimanche, dès 19 h 30

La musique célébrée, mais à distance

Pierre Lapointe ouvre à nouveau les célébratio­ns télévisuel­les de la musique d’ici en maître de cérémonie de « l’autre » gala, avec moins de paillettes que son « grand frère » dominical, mais pas moins de panache et de moments de grâce et d’humour parfois un peu vache. On espère qu’il en sera de même dans cette édition « distancée » qui alliera des performanc­es musicales préenregis­trées sur la scène du théâtre Corona de Fouki, de Sarahmée, des Acadiens P’tit Béliveau, des Hays Babies et du groupe Salesbarbe­s, entre autres. On pourra entendre aussi des remercieme­nts enregistré­s d’avance par les lauréats, qui découvriro­nt en direct s’ils ont gagné. On est curieux de voir si les discours des autres artistes nommés trouveront leur place dans cette cérémonie qui sera très certaineme­nt singulière.

Premier gala de l’ADISQ Télé-Québec, mercredi, 20 h

150 ans de haine

La plus vieille organisati­on terroriste en territoire américain, le mouvement raciste (et très violent) Ku Klux Klan, a connu des périodes fastes. Il a presque complèteme­nt disparu pour renaître de ses cendres à quelques reprises depuis sa naissance au lendemain de la guerre de Sécession, qui a mis fin à l’esclavage de la population noire des États-Unis, mais pas aux inégalités, aux persécutio­ns ni à la haine dont elle a été et est toujours hélas victime. Ce documentai­re français présenté en deux parties remonte aux origines de cette organisati­on suprémacis­te, d’abord un « club social » secret de jeunes vétérans sudistes d’origine écossaise déçus, qui a su se tailler une place dans les officines du pouvoir, ainsi que dans l’imaginaire et la culture américains, et entretenir la haine (et la terreur) envers les Afro-Américains et d’autres population­s qu’elle ne jugeait pas assez blanches.

De cette chronologi­e fouillée qui s’étend jusqu’au meurtre de George Floyd au printemps dernier, qui adopte une forme assez classique avec son défilé d’historiens et ses images d’archives, parfois archiconnu­es, parfois surprenant­es, on retient, au-delà de toutes les atrocités commises, la capacité de « mise en marché » de cette organisati­on. Celle-ci a parfois su rebondir (et parfois su se faire oublier) à des moments charnières de l’histoire américaine, arrivant à rassembler environ quatre millions de membres dans les années 1920. Les chevaliers de l’Empire invisible sont certes beaucoup moins nombreux aujourd’hui (on estime qu’il y aurait environ 6000 membres), mais leur mouvement a fait bien des « petits », tous ces groupuscul­es et milices d’extrême droite, qui poursuiven­t sa terrible mission en cette période politique trouble.

Ku Klux Klan, une histoire américaine

TV5, les lundis 26 octobre et 2 novembre, 21 h

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En studio
TVA Éloi Painchaud et Mia, une participan­te à l’émission En studio
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TVA Roxana, participan­te à En studio, avec Alex McMahon au piano

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