Le journaliste Michel Auger est décédé
Spécialiste du crime organisé, le reporter avait failli perdre la vie dans un attentat en 2000
Le journaliste Michel Auger, qui s’est fait connaître pour sa longue carrière dans le milieu judiciaire, est décédé.
M. Auger a fait ses premières armes au Nouvelliste de Trois-Rivières, en 1964. Il a ensuite travaillé au MontréalMatin et à La Presse pendant quelques années avant de passer au Journal de Montréal.
Le journaliste a consacré une bonne partie de sa longue carrière au crime organisé. Dans les années 1990, il a publié plusieurs dossiers sur les rivalités entre les différentes bandes de motards — un sujet délicat qui a failli lui coûter la vie.
Le 13 septembre 2000, en se rendant aux locaux du Journal de Montréal situés sur la rue Frontenac, il a été criblé de six balles dans le dos. Il a finalement survécu à ses blessures et a témoigné de son expérience dans son autobiographie, L’attentat.
Après plus de 40 ans dans le milieu, il a finalement pris sa retraite en 2006.
Au terme de sa longue carrière, il avait été honoré plusieurs fois. En plus d’avoir reçu le prix Judith-Jasmin Hommage en 2013, il avait été lauréat du prix Couronnement de carrière de la Fondation pour le journalisme canadien. En 2000, l’Union internationale de la Presse francophone lui décernait le prix de la libre expression.
Peu de temps après avoir été victime de l’attentat, M. Auger avait reçu à Québec la Médaille de l’Assemblée nationale.
« Votre courage et votre refus du silence nous inspirent et nous incitent à réitérer notre détermination à bâtir une société tolérante et exempte de violence », avait déclaré à l’époque le premier ministre Lucien Bouchard.