Arts visuels
Événement fédérateur, Pictura rassemble pour deux mois une centaine de peintres de tous âges, toutes écoles réunies
En d’autres temps, un ensemble d’expositions éparpillé en une trentaine de lieux et porté par cent (100 !) artistes aurait inévitablement été le moment fort de la saison. En situation de pandémie et de mesures sanitaires restrictives, comme celle de limiter les déplacements non essentiels, l’événement risque-t-il de tomber à plat ?
Trevor Kiernander prêche peut-être pour sa paroisse, celle de la peinture, mais il a la foi : Pictura – pleins feux sur la peinture à Montréal sera ce qu’il a imaginé, un événement fédérateur. Une centaine de peintres, de tous âges, de toutes écoles y sont réunis ; près de quarante expositions individuelles ou de groupes partout sur l’île de Montréal y sont proposées.
Novembre et décembre devaient être les mois de Pictura. Ils le seront, de l’avis de Kiernander, lui-même peintre et objet pour l’occasion de son septième solo à la galerie Art Mûr. C’est là qu’on l’a joint, la veille de l’Halloween et du jour J, sans vernissage, de Pictura.
« J’ai vu grand, très grand, avoue-til, par le biais de son cellulaire. J’ai voulu réunir le plus de lieux possible, y compris ceux en retrait. Tous ont été enthousiastes et ça s’est rapidement mis en place. »
Trevor Kiernander n’en est pas peu fier. Sur la liste affichée en ligne, figurent ainsi la galerie d’art Stewart-Hall, diffuseur municipal à Pointe-SainteClaire, ou Projet Casa, espace iconoclaste aménagé à l’intérieur d’une résidence privée. Les musées semblent être les absents du rendez-vous.
Si l’événement imaginé il y a un an prend forme ces jours-ci, c’est parce que les galeries privées, autorisées à rester ouvertes en tant qu’entreprises commerciales, forment le gros du contingent. Pictura a quand même été amputée d’une dizaine d’adresses, notamment celles des centres d’artistes