Toronto et Peel reconfinés
L’Ontario a annoncé le confinement des régions de Toronto et de Peel à partir de lundi. Les deux régions, qui recensent depuis des semaines le plus grand nombre de cas chaque jour dans la province, devront se plier aux restrictions les plus sévères en vertu du système des niveaux d’alerte. Cela signifie, entre autres choses, qu’il ne pourra pas y avoir d’événements publics intérieurs organisés ni de rassemblements sociaux. Il est recommandé aux résidents de sortir de leur domicile uniquement pour des besoins essentiels. Le confinement restreindra les activités des détaillants non essentiels. Les écoles et les centres de garde d’enfants demeureront ouverts.
« Le premier ministre [François] Legault est en train de faire tout ce qu’il peut pour reconnaître la réalité dans laquelle les gens vivent, encourager les gens à faire tout ce qui est nécessaire pour limiter leurs contacts cette semaine et dans les semaines à venir pour peut-être avoir un petit moment de répit à Noël qui ne va pas nous causer une autre éclosion massive de COVID-19. » M. Trudeau a ajouté que « [s]a job n’est pas de juger ou critiquer les provinces, mais de travailler avec elles ». Pour sa part, il célébrera Noël avec seulement sa famille immédiate. « On va célébrer la fin de cette année assez plate, merci. »
M. Trudeau a néanmoins livré un long plaidoyer invitant les citoyens à renouer avec des comportements plus sécuritaires. Et pour ce faire, il était de retour devant la porte noire bordée de cèdres de sa résidence, à laquelle il nous avait habitués au début de la pandémie. « Au cours des prochains jours, je travaillerai de la maison le plus souvent possible, a expliqué M. Trudeau. Et je vous parlerai depuis ces marches la semaine prochaine. »
Par ailleurs, la Santé publique du Canada a indiqué que le virus se répand sur une plus grande étendue du pays que lors de la première vague. Il y a maintenant 48 régions sanitaires présentant plus de 50 cas par 100 000 habitants, soit 9 de plus qu’il y a trois semaines. Une bonne partie du Québec présente plus de 101 cas par 100 000 habitants, tout comme désormais toute la Saskatchewan, le Manitoba et le Nunavut, ainsi que la quasi-totalité de l’Alberta.
La Santé publique s’inquiète aussi du fait que le taux de positivité des tests de dépistage dépasse maintenant les 6 % au Canada, avec des pics de 10 % dans certaines régions. Selon les autorités sanitaires, cette donnée permet de déterminer si on teste suffisamment la population. Un taux supérieur à 5 % constitue à leurs yeux la preuve qu’il faut augmenter les tests de dépistage.