Le Devoir

L’ignorance sur les maladies mentales

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La santé mentale est malheureus­ement l’un des sujets les moins abordés dans notre société de nos jours.

Lorsque des drames font surface, comme le meurtre des deux innocents et les cinq blessés après la nuit de l’Halloween, nous parlons soudaineme­nt de la santé mentale chez les citoyens. Comme s’il fallait seulement en parler quand un drame se présente. À l’école, nous ne discutons point des différente­s maladies mentales qui existent, et nous n’avons aucun atelier quelconque qui nous prépare à une certaine éventualit­é de développer une maladie mentale.

On ne m’a diagnostiq­ué un trouble bipolaire que récemment. Il a même été question de trouble de personnali­té limite, car c’est une maladie difficile à distinguer, même une des plus compliquée­s. Certains psychiatre­s auraient un diagnostic différent pour un même patient.

Pourtant, je suis suivie par une psychologu­e depuis quatre ans, et jamais nous n’avons abordé le sujet de la bipolarité. Jamais je n’aurais pensé avoir un trouble mental, mais il y en a plein comme moi qui le découvrent seulement une fois adultes. Parce que personne n’en parle jamais. J’ai dû faire une psychose et une tentative de suicide avant d’être prise en main. C’est inacceptab­le que la société n’aborde pas plus ce sujet, car il est plus qu’important d’en parler, surtout quand la majorité de la société a des problèmes de santé mentale.

Afin d’avoir les soins nécessaire­s, parlons-en. Crions-le sur tous les toits avant qu’il ne soit trop tard et qu’un autre drame se produise. Charlotte St-Pierre, étudiante en cinéma au cégep régional de Lanaudière à Joliette

Le 10 novembre 2020

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