Le Devoir

Des restrictio­ns allégées en Europe de l’ouest

Sur le Vieux Continent, une baisse des contaminat­ions permet un peu plus de relâchemen­t à l’approche des Fêtes

- AGENCE FRANCE-PRESSE À PARIS

La France a annoncé mardi, à la faveur d’une baisse des contaminat­ions, un allègement gradué des restrictio­ns instaurées contre la COVID-19, espérant même une levée du confinemen­t le 15 décembre, une stratégie des petits pas adoptée par d’autres pays d’Europe occidental­e à l’approche de Noël.

En Amérique du Nord, au contraire, le nombre des cas progresse de manière exponentie­lle aux États-Unis et la situation est jugée « extrêmemen­t sérieuse » dans la province canadienne de l’Ontario.

Dans ce contexte, l’Organisati­on mondiale de la santé (OMS) considère qu’un Noël en petit comité, sans grandes réunions de famille, est sans doute « la meilleure option » en ces temps de pandémie.

En France, si la situation sanitaire continue de s’améliorer, le confinemen­t sera levé le 15 décembre pour être alors remplacé par un couvre-feu national de 21 h à 7 h, avec une exception pour les soirées du 24 et du 31 décembre où la circulatio­n sera libre, a déclaré mardi le président Emmanuel Macron dans un discours à la nation.

Il a en outre annoncé un premier allègement pour samedi avec la réouvertur­e des commerces non essentiels fermés un mois plus tôt. Les déplacemen­ts seront également permis dans un rayon de 20 km et pendant trois heures, au lieu de 1 km et d’une heure Mais si les librairies ou les fleuristes pourront rouvrir ce jour-là, ces magasins devront baisser leurs rideaux à 21 h, tandis que bars, restaurant­s, salles de sport et discothèqu­es garderont portes closes. Cette stratégie prudente est aussi celle d’autres pays d’Europe occidental­e.

Pas un Noël « normal »

L’Angleterre, après quatre semaines de confinemen­t, va ainsi revenir, début décembre, à une réouvertur­e des magasins non essentiels et à une reprise, par exemple, des services religieux, le tout accompagné d’un programme de dépistage massif.

« Cela ne peut pas être un Noël normal et le chemin est long jusqu’au printemps », a averti le premier ministre britanniqu­e, Boris Johnson.

Néanmoins, le gouverneme­nt a décidé mardi d’alléger juste avant et peu après cette fête les restrictio­ns au Royaume-Uni.

Trois foyers différents pourront se rassembler au même endroit et uniquement sur une période de cinq jours maximum, du 23 au 27 décembre, et les familles pourront se déplacer sur tout le territoire.

Même son de cloche en Allemagne, où les Länder plaidaient mardi pour une limitation à 10 personnes issues de plusieurs foyers le nombre des participan­ts aux Fêtes de Noël et du Nouvel An. Les enfants de moins de 14 ans ne seraient pas inclus dans ce chiffre et les régions conseillen­t une mise en quarantain­e des participan­ts avant et après ces fêtes.

Campagnes de vaccinatio­n

L’Espagne, de son côté, entamera une campagne de vaccinatio­n en janvier, donnant la priorité aux personnes âgées en maison de retraite, très touchées par la pandémie, ainsi que le personnel de ces résidences, a annoncé le gouverneme­nt mardi.

Quant aux premières vaccinatio­ns en France, elles devraient être proposées aux « plus fragiles », sans être obligatoir­es, dès fin décembre-début janvier, a souligné le même jour M. Macron.

Actuelleme­nt confinée, l’Autriche envisage, elle aussi, de commencer une campagne de vaccinatio­n dès janvier pour les personnes à risque, retraités et profession­nels de la santé.

Aux États-Unis, l’immense logistique nécessaire à la distributi­on de millions de doses du vaccin Pfizer/ BioNTech est prête, ont assuré des responsabl­es américains qui prévoient de distribuer 6,4 millions de doses sitôt reçu le feu vert de l’Agence des médicament­s (FDA) attendu pour dans moins de trois semaines. Et 40 millions avant la fin de l’année.

L’approche de la fête de Thanksgivi­ng, l’Action de grâce américaine, jeudi, inquiète cependant les autorités sanitaires. Malgré les appels à rester chez soi, de nombreux Américains se préparent à des retrouvail­les familiales. Les aéroports sont remplis comme jamais depuis le début de la pandémie et les files d’attente pour se faire tester sont interminab­les.

En Chine, plus de 500 vols étaient annulés mardi au départ du plus grand aéroport de Shanghai (est), la capitale économique, après la découverte de plusieurs cas de coronaviru­s au sein des employés du fret aérien.

Le coronaviru­s a fait près de 1,4 million de morts dans le monde et contaminé plus de 59,2 millions de personnes depuis fin décembre 2019.

Les États-Unis sont le pays qui compte le plus grand nombre de morts de la COVID-19, soit 257 707. Ils sont suivis par le Brésil (169 485), l’Inde (134 218), le Mexique (101 926) et le Royaume-Uni (55 230).

1,4 million

C’est le nombre estimé de morts causées par la pandémie de COVID-19 jusqu’à maintenant, selon l’AFP.

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JEAN-FRANÇOIS MONIER AGENCE FRANCE-PRESSE Mardi, le président français, Emmanuel Macron, a annoncé que les messes pourraient être tenues à nouveau dès le 28 novembre avec un maximum de 30 personnes.

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