Polluer pour étudier ?
Monsieur le Premier Ministre,
J’ai appris comme tout le monde, lors de votre mise à jour du mercredi 6 janvier, les restrictions pour limiter la propagation de la COVID-19 pour le prochain mois. […] Lorsque vous avez dit que tous les élèves du secondaire devront porter deux masques chirurgicaux jetables par jour dès leur retour à l’école, j’ai été complètement ébranlée. Je sais qu’ils sont essentiels pour les travailleurs de la santé, mais pourquoi pour les élèves ? Selon moi, s’il y a eu des éclosions dans les écoles secondaires à l’automne, ce n’était pas parce que les masques des élèves n’étaient pas assez performants, mais plutôt parce que les adolescents voyaient leurs amis à l’extérieur de l’école. Donc, pourquoi ne pouvons-nous pas continuer à porter nos couvre-visages réutilisables ? De plus, plusieurs adolescents sont écoanxieux. Ne pensez-vous pas qu’en rendant le masque chirurgical obligatoire, vous allez inquiéter et démoraliser plusieurs jeunes ? Moi-même, en sachant que je pollue moins en écoutant mes cours à distance, je préférerais rester chez moi plutôt que de savoir que je participe sûrement à la pollution des océans en allant à l’école. En effet, les masques chirurgicaux, faits de pétrole, risquent de se retrouver en grande partie dans les cours d’eau (où ils se désagrègent en microplastiques et menacent la faune) ou dans les sites d’enfouissement. Ils prennent en moyenne 450 ans à se décomposer ! N’est-ce pas des raisons valables d’encourager le meilleur couvre-visage possible, mais réutilisable ? Madeleine Patenaude, élève de 4e secondaire
Le 6 janvier 2021