Le Devoir

Ouragans et feux de forêt ont pesé lourd en 2020

Sur les 10 sinistres les plus coûteux, 6 se sont produits aux États-Unis

- AGENCE FRANCE-PRESSE

Les catastroph­es naturelles ont causé en 2020 davantage de pertes que l’année précédente à cause d’une saison d’ouragans particuliè­rement intense et d’importants incendies de forêt, explique jeudi le géant allemand de la réassuranc­e Munich Re.

La facture s’est établie l’an dernier à 210 milliards de dollars de dégâts, contre 166 milliards en 2019, a calculé le groupe bavarois dans une étude annuelle. Sur ce total, le montant assuré s’est élevé à 82 milliards de dollars (57 milliards en 2019), autrement dit la part non assurée des sinistres naturels en 2020 était d’environ 60 %. Ces catastroph­es ont également fait l’an dernier quelque 8200 morts dans le monde.

Sur les 10 sinistres les plus coûteux, 6 se sont produits aux États-Unis. L’ouragan Laura, qui s’est abattu fin août sur l’ouest de la Louisiane avec des vents de 240 km/h a causé 13 milliards de dollars de pertes, dont 10 milliards étaient assurées.

La saison des ouragans dans l’Atlantique Nord a été « hyperactiv­e », note Munich Re, avec un record de 30 tempêtes, dont 13 ont atteint le statut d’ouragan. Le record précédent datait de 2005 avec 28 tempêtes dont 15 ouragans.

Les incendies de forêt ont eux fait rage dans l’ouest des États-Unis, au Colorado et en Californie. Dans cet État, la superficie brûlée a été plus de quatre fois plus élevée que la moyenne des années 2015 à 2019, en faisant 47 victimes.

Ailleurs, les inondation­s en Chine pendant les pluies de la mousson d’été ont causé environ 17 milliards de dollars de dommages, dont seulement environ 2 % étaient assurés.

En Europe, les pertes globales se sont élevées à 12 milliards de dollars, dont 3,6 milliards assurées. De fortes pluies ont frappé à l’automne les côtes méditerran­éennes du sud de la France et de l’Italie, détruisant au passage des centaines de maisons, de ponts et de routes.

Ce tableau s’inscrit dans un contexte climatique marqué par des températur­es moyennes mondiales (janvier à novembre) « d’environ 1,2 degré Celsius plus élevées que les niveaux préindustr­iels (1880-1900) », note Munich Re.

Vu que la communauté mondiale s’est fixé en 2015 à Paris pour objectif de maintenir le réchauffem­ent climatique bien en dessous de 2 degrés Celsius, « il est temps d’agir » , conclut Torsten Jeworrek, membre du directoire de Munich Re.

Newspapers in French

Newspapers from Canada