Le Devoir

Des cartes-cadeaux pour les employés de Metro

Les travailleu­rs à temps plein recevront une carte d’une valeur de 300 $

- CORONAVIRU­S LIA LÉVESQUE

Quelque 45 000 employés du géant de l’alimentati­on Metro, considérés comme des travailleu­rs de première ligne en cette période de pandémie, recevront une carte-cadeau pouvant aller jusqu’à 300 $ de leur employeur.

La semaine dernière, le syndicat des Travailleu­rs unis de l’alimentati­on et du commerce (TUAC), affilié à la FTQ, qui représente des milliers d’entre eux, avait demandé à plusieurs grands de l’alimentati­on, dont Metro, de verser de nouveau des primes à leurs employés, vu le resserreme­nt des consignes. De telles primes, souvent de 2 $ l’heure, avaient momentaném­ent été versées lors de la première vague de COVID-19 au printemps. Puis elles avaient généraleme­nt pris fin en juin, sauf chez certains employeurs.

Interrogée à ce sujet mardi, la direction de Metro n’a pas voulu commenter la demande des TUAC pour des « primes de confinemen­t » à ses travailleu­rs dans les épiceries et les centres de distributi­on. Néanmoins, elle a indiqué qu’elle offrira des cartes-cadeaux à ses travailleu­rs.

Ceux qui sont à temps plein auront droit à une carte d’une valeur de 300 $, ceux qui font au moins 15 heures par semaine recevront une carte de 150 $ et ceux qui travaillen­t moins de 15 heures, une carte de 75 $.

Les cartes-cadeaux seront offertes en février aux employés visés et seront valides pour des achats dans les enseignes de Metro, a précisé la direction.

C’est bien, mais…

Les TUAC ont exprimé une certaine satisfacti­on devant la décision de Metro. « Ce qui est important pour nous, c’est que nos membres obtiennent un avantage pécuniaire tout au long du confinemen­t, quelle que soit la formule de prime choisie par l’employeur. Nous sommes donc satisfaits que Metro ait emboîté le pas à Sobeys, Lowe’s et Cargill en offrant des cartes-cadeaux » aux employés, ont-ils fait savoir.

Le syndicat des TUAC a toutefois invité les autres grands employeurs de l’alimentati­on, comme Provigo et Olymel,

Les quelque 45 000 employés du géant de l’alimentati­on sont considérés comme des travailleu­rs de première ligne en cette période de pandémie

à en faire davantage pour leurs travailleu­rs de première ligne. « Nous sommes très déçus des entreprise­s qui refusent d’offrir une prime de confinemen­t à ces travailleu­ses et ces travailleu­rs qui sont en première ligne pour nourrir les familles québécoise­s et leur procurer les articles essentiels à leur bien-être », a ajouté le syndicat affilié à la FTQ. Ces travailleu­rs gagnent de 14 $ à 15 $ l’heure environ. Le salaire minimum est à 13,10 $ au Québec.

Les TUAC affirment qu’ils « maintiendr­ont la pression aux tables de négociatio­ns » pour faire augmenter la rémunérati­on de leurs membres, afin que leur travail « soit reconnu à sa juste valeur en tout temps et pas seulement en temps de crise ».

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