Le Parlement restreint la vente sur Internet des chiens et des chats
Le gouvernement y mettra fin dans les animaleries en 2024
Bientôt la fin des chats et chiens dans les animaleries en France : l’Assemblée nationale a voté mercredi l’interdiction de leur vente dans ces commerces en 2024 et a encadré la vente en ligne d’animaux de compagnie, la réservant aux refuges et aux éleveurs.
Dans le cadre de l’examen de la proposition de loi de la majorité contre la maltraitance animale, les députés ont adopté un amendement des rapporteurs La République en marche (LREM), le mouvement du président Emmanuel Macron, et Agir (droite) prévoyant d’interdire ces ventes en animalerie, comme en Grande-Bretagne depuis l’année dernière et comme demandé par les associations de protection des animaux.
Cette interdiction est motivée par le « sevrage trop précoce des chiots et des chats » vendus dans ces lieux, un « approvisionnement par des “usines à chiots et à chatons” » trop souvent, et encore « une mauvaise socialisation de ces animaux », induisant ensuite des abandons.
La vente en ligne d’animaux de compagnie sera réservée aux refuges et aux éleveurs
Achats compulsifs
Il s’agit aussi de freiner les achats compulsifs dans ces commerces. L’interdiction concernera chiens et chats, pas les petits mammifères de compagnie tels que les lapins ou les cobayes.
Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, s’est cependant prononcé contre cet amendement, mettant en avant le travail des salariés des animaleries et des jardineries, ainsi que les contrôles opérés.
En ce sens, il a soutenu un amendement du groupe LREM limitant la vente en ligne aux professionnels et aux refuges, afin de lutter contre les trafics. Les dons d’animaux y resteront toutefois autorisés.
M. Denormandie a jugé cette forme d’encadrement préférable à une interdiction pure et simple de la vente d’animaux en ligne hors des sites spécialisés.
Le gouvernement a convenu d’une charte d’encadrement de la vente avec la plateforme Leboncoin. Les annonces concernant les chiens et chats précisent le numéro d’identification de l’animal, son âge, sa race, s’il est vacciné… D’autres plateformes comme Facebook, où les annonces sont aussi nombreuses, ne sont pas concernées.
L’examen de la proposition de loi se poursuivra vendredi.