Le Devoir

Une élue républicai­ne s’excuse pour avoir propagé des théories complotist­es

Les propos de Marjorie Taylor Greene lui ont valu une exclusion de deux commission­s à la Chambre des représenta­nts

- À WASHINGTON

Je m’excuse pour avoir dit ces choses qui sont fausses et insultante­s et je le dis avec sincérité. […] J’ai dit des choses fausses, j’ai cru à des choses qui étaient fausses. […] Personne n’est parfait. MARJORIE TAYLOR GREENE

L’élue républicai­ne Marjorie Taylor Greene a présenté ses excuses vendredi pour avoir propagé des théories complotist­es qui lui ont valu une exclusion de deux commission­s à la Chambre des représenta­nts, tout en réaffirman­t son soutien à Donald Trump pour le contrôle du parti. « Les électeurs républicai­ns le soutiennen­t, c’est son parti », a-t-elle assuré lors d’une conférence de presse, soulignant que « la base est loyale au président ».

Élue en novembre dans l’État de Géorgie, elle a été évincée jeudi des commission­s de l’Éducation et du Budget de la chambre basse du Congrès. Onze républicai­ns se sont associés aux démocrates majoritair­es — une « grande trahison », selon elle — qui dénonçaien­t notamment son soutien aux thèses de la mouvance d’extrême droite complotist­e QAnon.

Avant qu’elle soit élue au Congrès, Mme Greene s’était aussi interrogée sur la réalité de plusieurs fusillades meurtrière­s, soupçonnan­t des mises en scène pour durcir la législatio­n sur les armes à feu, et mis en doute une partie des attentats du 11 Septembre. Elle avait également affirmé en 2019 que la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, était coupable de « trahison », un crime selon elle « punissable par la mort ».

« Je m’excuse pour avoir dit ces choses qui sont fausses et insultante­s et je le dis avec sincérité », a affirmé Mme Greene. « J’ai dit des choses fausses, j’ai cru à des choses qui étaient fausses », a-t-elle expliqué, assurant que « personne n’est parfait ».

Mais elle n’a pas présenté ses excuses pour avoir pris à partie en 2019 David Hogg, un rescapé de la fusillade au lycée de Parkland l’année précédente et qui milite pour un durcisseme­nt de la loi sur le port d’armes. « Je ne m’excuse pas pour lui avoir dit qu’il ne devrait pas soutenir la lutte contre les armes à feu », a-t-elle dit.

Fidèle de Donald Trump, elle va désormais militer pour « faire pencher à droite » le parti républicai­n, fracturé entre les partisans de l’ex-président et les conservate­urs plus modérés, pour reprendre le contrôle de la Chambre en 2022.

Elle a assuré que ni elle ni Donald Trump n’étaient responsabl­es de l’assaut violent des partisans de l’exprésiden­t contre le Congrès le 6 janvier, malgré leurs appels à marcher vers le Capitole. « Il n’est pas la cause de l’assaut, ni moi » et « la responsabi­lité pèse seulement sur ceux qui ont envahi le Capitole », a-t-elle affirmé.

L’élue a qualifié de « cirque » le procès en destitutio­n de M. Trump, accusé d’« incitation à l’insurrecti­on », qui débute mardi au Sénat.

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