Le Devoir

Les sacrifiés de la pandémie

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L’annonce, la semaine dernière, de nouvelles aides aux entreprise­s s’ajoute à plusieurs autres mesures des deux ordres de gouverneme­nt depuis le début de la pandémie. Il n’est pas faux de dire que, sans elles, des milliers d’entreprise­s se seraient écroulées et que ces mesures permettron­t aux entreprise­s de réembauche­r les employés.

Mais pourquoi si peu de considérat­ion envers les salariés mis à pied depuis le mois de mars 2020 ?

La PCU, le chômage, la PCRE, le lien à l’emploi… Des initiative­s non cumulables, évidemment, qui se chiffrent entre 500 $ et 573 $ brut par semaine pour les employés.

Ce qui de façon concrète représente des dizaines de milliers de dollars en perte de revenus pour ces travailleu­rs ! Certains secteurs ont été fermés sept mois sur dix depuis mars 2020 !

Des sacrifiés qui sont passés de compréhens­ifs et solidaires à ruinés et anxieux.

Parents, jeunes profession­nels, étudiants… Les profils sont nombreux et les situations variées, mais nous avons tous en commun la même situation précaire ! Nous sommes prisonnier­s de nos frais fixes, que nous peinons à couvrir avec les aides offertes.

Les secteurs qui ont réussi à se faire entendre, aidés par leurs lobbys et les syndicats, comme l’aéronautiq­ue par exemple, ont reçu des enveloppes généreuses « pour aider les employés » !

Dans une perspectiv­e d’équité, je propose un geste simple et peu coûteux en liquidités : des crédits d’impôt provinciau­x et fédéraux à hauteur des pertes de revenu subies. Simplement. Olivier Visentin, directeur de la restaurati­on salarié

Le 4 février 2021

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