Air Canada réduit son service et fait 1500 autres mises à pied
Dix-sept liaisons sont suspendues depuis Montréal, Toronto et Vancouver
Le couperet tombe une fois de plus dans l’industrie aérienne au moment où les restrictions imposées dans la foulée de la pandémie de COVID-19 sont resserrées. Air Canada réduit de nouveau son service, ce qui entraînera au moins 1500 nouvelles mises à pied chez ses syndiqués.
À compter du 18 février, le transporteur aérien suspendra, au moins jusqu’au 30 avril, 17 liaisons depuis Montréal, Toronto et Vancouver. Huit liaisons vers les États-Unis sont touchées, ainsi que neuf autres à l’international — notamment vers Londres, Tokyo, Bogotá et So Paulo.
Gestionnaires en congé forcé
Un nombre indéterminé de gestionnaires se retrouveront également en congé forcé. « Nous procédons à une réduction supplémentaire de notre horaire commercial transfrontalier et international en raison de l’impact de la COVID-19 », a souligné Air Canada, mardi, dans une déclaration.
Cette autre vague de mises à pied chez Air Canada — qui avait aboli 20 000 postes au printemps dernier — survient à la suite du dernier tour de vis du gouvernement Trudeau envers les voyages internationaux. Des quarantaines obligatoires à l’hôtel pour les passagers qui arriveront au pays seront obligatoires.
Ottawa en a rajouté une couche, mardi, en annonçant que dès le 15 février, les voyageurs qui reviennent au Canada par la voie terrestre devront présenter un résultat de test négatif à la COVID19 réalisé dans les 72 dernières heures.
Air Canada n’a pas fourni plus de détails, comme les catégories de syndiqués et la ventilation du nombre d’employés par province, qui seront touchées par cette nouvelle réduction d’effectifs. « Air Canada communiquera avec les clients dont les réservations sont touchées pour leur proposer diverses options, notamment des itinéraires de remplacement », a indiqué la compagnie, sans évoquer de remboursements.
Les compagnies aériennes négocient depuis des mois à propos d’une aide sectorielle avec le gouvernement Trudeau, qui exige qu’une intervention s’accompagne de remboursements aux voyageurs dont les vols ont été annulés depuis le début de la crise sanitaire. Wesley Lesosky, qui préside la composante Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), a attribué cette nouvelle réduction d’effectifs aux plus récentes restrictions.
Dans un courriel, il a une fois de plus rappelé qu’Ottawa mettait trop de temps à venir en aide à l’industrie. « Nous saluons la nécessité de prendre des mesures pour empêcher la propagation des variants [du nouveau coronavirus], a déclaré M. Lesosky. Mais les restrictions doivent être accompagnées de solutions. »
Air Transat et WestJet
Des réductions de service, qui s’étaient accompagnées de mises à pied, avaient été annoncées par Air Canada, WestJet et Transat A.T. dans la foulée de l’imposition par Ottawa, le mois dernier, de nouvelles règles de dépistage de la COVID-19.
Le plus grand transporteur aérien au pays avait notamment envoyé plus de 1700 personnes en congé forcé, en plus d’abaisser la cadence de ses activités de l’ordre de 25 % en raison d’une baisse des réservations.
Depuis qu’ils ont accepté de suspendre les vols vers les destinations soleil jusqu’au 30 avril à la demande d’Ottawa, les transporteurs ont réduit leurs activités. Air Transat sera à l’arrêt, alors que WestJet a annoncé de nouvelles mises à pied la semaine dernière. Air Canada a également décidé de suspendre indéfiniment toutes les activités de sa filiale à bas prix Rouge, ce qui a entraîné 80 licenciements.
Depuis le début de l’année, Air Transat a transmis environ 450 notifications de mises à pied, selon l’entreprise.
Air Canada communiquera avec les clients dont les réservations sont touchées pour leur proposer diverses
options, notamment des itinéraires de remplacement AIR CANADA
Huit liaisons vers les États-Unis sont touchées, ainsi que neuf autres à l’international, notamment vers Londres, Tokyo, Bogota et Sao Paulo