Le Devoir

Importante baisse des contacts à la maison depuis le couvre-feu

- Alexis Riopel

Depuis la mise en place du couvre-feu, 24 % des Québécois interrogés dans le cadre d’une étude pilotée par l’Université Laval et l’Institut national de santé publique (INSPQ) disent avoir été en contact étroit avec au moins un visiteur à la maison. L’automne dernier, ils étaient plutôt 38 % à faire une telle déclaratio­n.

Cette comparaiso­n, issue de nouvelles données de l’étude CONNECT publiées vendredi matin, prend en compte les résultats à des enquêtes menées avant le 16 décembre 2020 et du 9 au 31 janvier 2021. Le début de la seconde période considérée correspond cependant à l’entrée en vigueur du couvre-feu décrété par le gouverneme­nt de François Legault.

Tous les groupes interrogés ont vu moins de visiteurs qu’à l’automne. Le sondage, réalisé auprès de 500 personnes par mois, ne permet toutefois pas de préciser les causes de la diminution des contacts. « On ne peut pas dire directemen­t que c’est l’effet du couvre-feu, parce que ça peut être simplement une diminution naturelle des contacts après le temps des Fêtes, explique Mélanie Drolet, l’épidémiolo­giste principale du groupe de recherche. » Une chose est cependant certaine, indique Mme Drolet : « Depuis le 9 janvier, les contacts avec les visiteurs dans les maisons sont plus bas que jamais depuis le début de la pandémie. »

Dans le temps des Fêtes (du 17 au 31 décembre), chaque personne interrogée a eu en moyenne 0,5 contact par jour à la maison avec une personne provenant de l’extérieur de son ménage. Cette moyenne a légèrement diminué début janvier (0,4 contact du 1er au 8 janvier) et a fondu de moitié par la suite (0,2 contact du 9 au 31 janvier).

Sans surprise, la mise à jour de vendredi de l’étude CONNECT confirme que le nombre total de contacts des Québécois a augmenté dans la période du 9 au 31 janvier (3,3 contacts par jour) par rapport à celle du 1er au 8 janvier (2,8 contacts par jour). Le retour à l’école explique l’essentiel de cette augmentati­on. Les contacts en milieu de travail ont également augmenté, mais ils sont toujours moins fréquents qu’à l’automne.

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