Le Devoir

Choisir l’école publique est un acte de foi

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Après six ans comme parents d’enfants fréquentan­t une école du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM), nous sommes choqués, mais loin d’être étonnés par les faits rapportés par Marie-Eve Cousineau dans Le Devoir du 17 février 2021 (« L’école Robert-Gravel admet des élèves… puis les refuse »). Pour nous, ce cafouillag­e à Robert-Gravel est la goutte qui fait déborder le vase.

Ce récent épisode n’est qu’un énième symptôme des maux qui affligent le CSSDM : sous-financemen­t des écoles, installati­ons vétustes — faut-il le rappeler ? —, mais aussi manque de planificat­ion, de communicat­ion et de transparen­ce à tous égards. Des maux qui affectent directemen­t les enfants et leurs parents.

Choisir l’école secondaire publique à Montréal est un choix personnel et politique qui s’avère, à l’usage, tenir de l’acte de foi. Ce choix est sans cesse mis à l’épreuve par l’ineptie du CSSDM lui-même, par ses problèmes de gouvernanc­e et de gestion endémiques. Pendant que les établissem­ents privés mettent tout en oeuvre pour séduire les enfants et leurs parents, il est révoltant de constater qu’une fois de plus, le CSSDM est l’instrument de sa propre perte.

Ne serait-il donc pas temps de démanteler ce mastodonte qu’est le CSSDM — le plus important Centre de services scolaires au Québec — et d’en faire plusieurs entités à échelle plus humaine ? Jean-Frédéric Ménard et Elsa Laflamme

Montréal, le 17 février 2021

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