Le Devoir

Une majorité de PME veulent plus d’aide de Québec

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Le coup de sonde publié mardi indique que 62 % des dirigeants de PME affirment avoir besoin de plus de soutien du gouverneme­nt provincial pour passer à travers la crise.

Les entreprise­s contrainte­s à observer une pause en raison du resserreme­nt des mesures sanitaires sont notamment admissible­s au programme de l’Aide aux entreprise­s en région en alerte maximale (AERAM), qui rembourse une partie des frais fixes. Mais depuis le 10 février, les entreprise­s ne peuvent plus demander d’aide rétroactiv­e au gouverneme­nt, ce que déplore la Fédération canadienne de l’entreprise indépendan­te (FCEI).

Par ailleurs, 88 % des chefs d’entreprise interrogés souhaitent que la province mette en place « un plan précis qui explique comment elle compte rouvrir l’économie », et le FCEI invite le gouverneme­nt Legault à s’inspirer de ce que propose son collègue albertain Jason Kenney. « Le gouverneme­nt de l’Alberta a donné certaines indication­s au sujet des ouvertures de commerces en fonction du nombre d’hospitalis­ations. Cette façon de procéder offre une perspectiv­e qui favorise la planificat­ion pour les propriétai­res d’entreprise », peut-on lire dans le communiqué de la FCEI.

Plus de la moitié des dirigeants de PME, soit 55 %, estiment que leur entreprise pourrait bénéficier d’un report pour produire ses déclaratio­ns d’impôts. « Repousser la date ne va pas empêcher ceux qui le peuvent d’acheminer leurs impôts dans les délais habituels, mais ça permettrai­t à ceux qui se concentren­t présenteme­nt sur la réouvertur­e de leur entreprise ou à ceux qui se démènent pour traverser la crise de bénéficier d’un répit. Ils pourront remplir leurs obligation­s au moment opportun », a indiqué François Vincent, vice-président Québec de la FCEI.

Toujours selon le sondage, les répercussi­ons de la pandémie sur l’économie (66 %), le lent déploiemen­t du vaccin (52 %), les effets sur la santé (49 %) et l’endettemen­t de l’entreprise (43 %) représente­nt les principale­s sources d’inquiétude des entreprene­urs. Par ailleurs, 18 % d’entre eux craignent de devoir fermer leur entreprise de façon définitive.

L’enquête de la FCEI a été réalisée du 4 au 9 février 2021 auprès de 775 répondants. Ce sondage effectué en ligne ne permet pas le calcul d’une marge d’erreur, l’échantillo­n n’étant pas probabilis­te.

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