Une traversée du désert
Les membres du personnel de direction d’école sont fatigués, mais gardent le moral. Leur consommation de café et d’alcool a augmenté avec la pandémie. Le travail prend une place grandissante dans leur vie. Ils ont réduit leur nombre d’heures de sommeil et de loisirs.
« Les dirigeants sont conscients que la traversée du désert n’est pas finie pour l’année scolaire 2020-2021. Sans surprise, la quasi-totalité (92 %) pense que le gouvernement a raison de tout faire pour garder les écoles et centres de formation ouverts », conclut un sondage mené auprès de 614 directeurs et directrices d’école.
Le coup de sonde a été mené par la firme Ad hoc recherche entre le 12 et le 23 novembre 2020. Près de la moitié (46 %) des 1336 membres de deux associations de dirigeants scolaires ont répondu à l’enquête, par un questionnaire Web.
Par une très forte marge, la fatigue est l’émotion la plus ressentie. Trois dirigeants sur quatre (75 %) la citent comme l’une des trois émotions qu’ils ressentent le plus. « Cela démontre clairement l’usure qui se fait sentir », indique le sondage.
Quatre situations posent des défis jugés « très » importants : l’augmentation de la charge de travail (63 %), le manque d’effectif / les enjeux de pénurie de maind’oeuvre (53 %), la gestion du personnel (52 %) et l’application des directives sanitaires (48 %).
Près de la moitié (45 %) affirme devoir travailler très souvent le soir et / ou la fin de semaine. Le nombre de dirigeants qui font des heures supplémentaires a doublé depuis le début de la pandémie (90 % comparativement à 44 %).
Le sondage a été commandé par l’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire (AMDES) et l’Association québécoise du personnel de direction des écoles (AQPDE).