Le Devoir

Ces mots-clés qui ont la cote

- ALEXIS RIOPEL

Chaque année, les internaute­s du monde entier effectuent des milliers de milliards de recherches sur Google. La dernière année n’en a pas été exempte. Elle a chamboulé nos vies, mais aussi nos recherches en ligne. Coup d’oeil sur ces nouvelles tendances.

Chacune des questions posées à l’oracle de silicone qu’est Google laisse une trace. Une trace confidenti­elle, certes, mais qui fait son chemin jusqu’à l’espace public. L’entreprise propose un outil, nommé Google Trends, accessible à tous, qui permet de comparer la fréquence relative de tous les mots soumis à son moteur de recherche.

Les statistiqu­es brutes ne sont pas disponible­s. On attribue plutôt un indice, sur une échelle de 0 à 100, qui correspond à la popularité d’un motclé par rapport à l’ensemble des recherches au cours d’une période choisie et sur un territoire donné. Le Devoir vous présente dans le graphique cidessus quelques mots-clés vedettes de la dernière année au Québec.

Des mots inespérés ont ainsi connu leur moment de gloire en 2020. Le domaine culinaire a notamment été fécond. Les tartelette­s du Dr Arruda ont momentaném­ent fait fureur en avril.

Après des milliers d’années de popularité, le pain a aussi connu regain d’intérêt au printemps et dans le temps des Fêtes — la recette d’un certain Ricardo a d’ailleurs trôné au sommet des requêtes culinaires des Québécois.

Du côté des masques, on voit deux pics dans la courbe : l’un associé au débat initial sur le bien-fondé de porter des couvre-visages, l’autre en juillet lors de l’adoption au Québec d’un règlement en la matière. Notons toutefois que les masques qu’on recherche en ligne ne sont pas tous recommandé­s par la Santé publique. Pour preuve, dans la dernière semaine, c’étaient plutôt les requêtes pour « masque Daft Punk » qui avaient la cote.

La Gaspésie n’a pas seulement connu un envahissem­ent de ses plages et campings : elle a aussi été l’objet d’un assaut numérique l’été dernier. Le nombre de recherches était environ 50 % plus élevé que lors des cinq étés précédents. Les voyages ont quant à eux connu une dégringola­de numérique : on constate tous les ans une chute du nombre de recherches à la fin de l’hiver, mais rien qui se compare à la débarque de mars 2020.

Les données du moteur de recherche confirment aussi que cinq syllabes, c’est beaucoup trop. Après avoir favorisé le terme « coronaviru­s », au début de 2020, les internaute­s québécois ont massivemen­t fait la transition vers « COVID-19 » et « COVID ». La tendance, qu’on entend également dans la langue parlée, semble maintenant bien implantée.

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