Ces mots-clés qui ont la cote
Chaque année, les internautes du monde entier effectuent des milliers de milliards de recherches sur Google. La dernière année n’en a pas été exempte. Elle a chamboulé nos vies, mais aussi nos recherches en ligne. Coup d’oeil sur ces nouvelles tendances.
Chacune des questions posées à l’oracle de silicone qu’est Google laisse une trace. Une trace confidentielle, certes, mais qui fait son chemin jusqu’à l’espace public. L’entreprise propose un outil, nommé Google Trends, accessible à tous, qui permet de comparer la fréquence relative de tous les mots soumis à son moteur de recherche.
Les statistiques brutes ne sont pas disponibles. On attribue plutôt un indice, sur une échelle de 0 à 100, qui correspond à la popularité d’un motclé par rapport à l’ensemble des recherches au cours d’une période choisie et sur un territoire donné. Le Devoir vous présente dans le graphique cidessus quelques mots-clés vedettes de la dernière année au Québec.
Des mots inespérés ont ainsi connu leur moment de gloire en 2020. Le domaine culinaire a notamment été fécond. Les tartelettes du Dr Arruda ont momentanément fait fureur en avril.
Après des milliers d’années de popularité, le pain a aussi connu regain d’intérêt au printemps et dans le temps des Fêtes — la recette d’un certain Ricardo a d’ailleurs trôné au sommet des requêtes culinaires des Québécois.
Du côté des masques, on voit deux pics dans la courbe : l’un associé au débat initial sur le bien-fondé de porter des couvre-visages, l’autre en juillet lors de l’adoption au Québec d’un règlement en la matière. Notons toutefois que les masques qu’on recherche en ligne ne sont pas tous recommandés par la Santé publique. Pour preuve, dans la dernière semaine, c’étaient plutôt les requêtes pour « masque Daft Punk » qui avaient la cote.
La Gaspésie n’a pas seulement connu un envahissement de ses plages et campings : elle a aussi été l’objet d’un assaut numérique l’été dernier. Le nombre de recherches était environ 50 % plus élevé que lors des cinq étés précédents. Les voyages ont quant à eux connu une dégringolade numérique : on constate tous les ans une chute du nombre de recherches à la fin de l’hiver, mais rien qui se compare à la débarque de mars 2020.
Les données du moteur de recherche confirment aussi que cinq syllabes, c’est beaucoup trop. Après avoir favorisé le terme « coronavirus », au début de 2020, les internautes québécois ont massivement fait la transition vers « COVID-19 » et « COVID ». La tendance, qu’on entend également dans la langue parlée, semble maintenant bien implantée.