Profiter de l’hiver, rêver à l’été
Pendant qu’on cherche à ajouter un peu de soleil à nos « journées de la marmotte », la saison estivale dévoile tranquillement ses promesses
Un village de yourtes à Valcartier
Dormir dans une base militaire ? C’est possible depuis la fin de 2019 au Centre Castor, créé par les Services de bien-être et moral des Forces canadiennes afin d’offrir des activités aux résidents et à leurs familles. Déjà accessible aux civils, le site leur permet maintenant aussi de passer la nuit sur place, dans l’une des 10 yourtes aménagées.
Regroupés dans un même secteur, les abris se dressent autour d’une aire centrale, avec foyer et barbecue. Deux formats peuvent abriter jusqu’à six personnes. « Les yourtes de 24 pieds ont une chambre fermée au rez-de-chaussée, explique Sébastien Lepagne, gestionnaire général adjoint du golf et des activités. C’est une version de luxe, entre un chalet et une yourte ordinaire. »
En plus d’être dotées d’électricité, chacune d’entre elles compte une toilette, une cuisinette et un espace salon. Le wifi n’est pas disponible, mais télévision, lecteur DVD, jeux de société et recueil de contes et légendes sont mis à la disposition des vacanciers. « C’est comme un hôtel, poursuit M. Lepagne. Il y a un minibar. […] Il est aussi possible de commander fondue et raclette, qui sont livrées avant l’arrivée des visiteurs. » Des douches sont situées dans le chalet principal.
Si tous les week-ends affichent complet jusqu’en avril, le gestionnaire assure qu’il est encore possible de trouver des nuitées en semaine, sauf pendant la relâche. De nombreuses activités peuvent être pratiquées sur le site. En hiver, raquette, ski de fond, vélo à pneus surdimensionnés, descente libre en montagne et glissade sont à l’honneur.
Et les soldats ? « On voit souvent des militaires s’entraîner au Centre Castor, confirme Sébastien Lepagne. Ils viennent faire de la course, marcher dans les sentiers… Nous apercevons aussi des hélicoptères et entendons des tirs. »
Le prix d’une nuitée débute à 130,25 $ (plus taxes) pour une yourte quatre places, et à 147,06 $ pour les plus grandes. centrecastor.com
Du nouveau à la SEPAQ !
Plusieurs ajouts de la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) risquent d’enclencher la machine à rêves. Parmi ceux qui retiennent notre attention, mentionnons le nouveau camping de 80 emplacements du parc national de la Pointe-Taillon, du côté de SaintGédéon, au Lac-Saint-Jean, qui sera inauguré cet été. Avec ses petites plages isolées et ses multiples possibilités d’exploration, le secteur du Camp de Touage, en bordure de la baie des Cauchons, fait partie de ces lieux qu’on aurait envie de garder pour soi. Accessible en voiture ou à deux roues par la Véloroute des bleuets, le site compte des emplacements deux services et sans service, et les chiens sont les bienvenus dans 25 d’entre eux.
Aussi au Lac-Saint-Jean, quatre nouveaux chalets Horizon attendent les visiteurs à la réserve faunique d’Ashuapmushuan près du lac Nicabau, en accord avec les gardiens de territoire et la communauté innue de Mashteuiatsh. Parfait pour la pêche au doré et au brochet !
Impossible de ne pas mentionner l’auberge de Port-Menier, sur l’île d’Anticosti, dont la construction sera terminée cet été. L’établissement de 16 chambres, toutes face à la mer, permettra de découvrir d’autres facettes de cette île associée à la chasse et à la pêche. Des forfaits de cinq nuits, avec transport aérien depuis Mont-Joli, seront possibles à partir de 1495 $ par personne en occupation double.
En plus de pouvoir explorer l’île à vélo électrique ou en navette en compagnie d’un guide, les villégiateurs pourront plonger dans son histoire grâce à une série de cinq balados produits par la Fabrique culturelle. Avec ses villages abandonnés, sa faune exceptionnelle, ses grottes secrètes et ses mystères, Anticosti deviendrat-elle l’eldorado des voyageurs en mal d’exotisme ? À suivre…
Escapades de dernière minute pour la relâche
Trop tard pour organiser une escapade de quelques jours pendant la relâche ? Pas forcément. Comme les déplacements sont toujours déconseillés, plusieurs parents optimistes ont dû se résoudre à annuler leurs réservations. C’est l’occasion de sauter sur les offres de dernière minute dans sa région !
Parmi les endroits où il était toujours possible de trouver des nuitées au moment où nous rédigions ces lignes, mentionnons le camping Gollé Goulu, à Saint-Côme, dans Lanaudière, où un gîte éclairé à l’énergie solaire et une wi-tente (sorte d’hybride entre une yourte et un tipi amérindien) s’ajoutent aux trois premiers refuges de prêt-à-camper quatre saisons. Pas d’eau ni d’électricité, mais un poêle à combustion lente permet de rester au chaud et l’eau potable est fournie. Il est possible d’y chausser raquettes ou skis de fond pour explorer les sentiers ou de patiner sur un étang. La station de ski Val Saint-Côme et le parc régional de la Chute-à-Bull se trouvent à quelques minutes. Les gîtes conviennent aux bulles de quatre à six personnes. Pour des vacances plus douillettes dans la région, l’Auberge du Lac Taureau, à Saint-Michel-des-Saints, est aussi à considérer.
Dans les Cantons-de-l’Est, les chambres « King » et « Familiale » (avec lits superposés) de l’hôtel Horizon de Sutton peuvent accueillir de deux à quatre personnes. « Les chambres ont toutes été équipées d’une petite table repas », précise Caroline Cossette, relationniste. Des boîtes déjeuners et un souper concoctés au bistro Horizon sont également offerts, et il est possible de louer le nécessaire pour une raclette.
En plein coeur du parc national du Mont-Orford, Jouvence propose pour sa part quelques hébergements en formule « tout compris ». Même si on n’y dort pas, le centre de villégiature permet exceptionnellement cette année de réserver des demijournées d’activités de plein air, équipement compris. Ski de fond, raquette, trottinette de neige, glissade sur tubes, luges à neiges, vélo à pneus surdimensionnés…
Qui a peur de s’ennuyer ?