Le Devoir

Trois nomination­s pour Le Devoir aux prix Judith-Jasmin

- ZACHARIE GOUDREAULT

Les journalist­es du Devoir ont récolté trois nomination­s aux prix Judith-Jasmin pour des reportages abordant divers enjeux de société réalisés l’an dernier.

Le prestigieu­x concours, chapeauté par la Fédération profession­nelle des journalist­es du Québec, se déploie en 10 catégories couvrant différents thèmes de l’actualité.

« Cette année, je trouve ça encore plus grandiose que les journalist­es du Devoir soient en nomination, parce que ça a été une année quand même particuliè­re et parsemée de défis pour les journalist­es, qui ont dû faire leur métier dans des conditions uniques », salue la rédactrice en chef Marie-Andrée Chouinard.

Malgré « une année de morosité » marquée par plusieurs épisodes de confinemen­t successifs, « il y a eu une effervesce­nce au chapitre des idées et de la recherche journalist­ique », poursuit-elle.

Ainsi, Améli Pineda est nommée dans la section « Culture et arts de vivre » pour une enquête publiée en juillet dernier qui regroupe les témoignage­s de neuf femmes ayant raconté à la journalist­e du Devoir avoir été victimes d’agressions ou d’inconduite­s sexuelles de la part de l’humoriste et comédien Julien Lacroix. Ce reportage se retrouve d’ailleurs en lice dans le cadre du 72e Concours canadien de journalism­e.

Jessica Nadeau se démarque quant à elle dans la catégorie « Justice et faits divers » pour un reportage poignant intitulé « Histoires d’espoir et de désespoir au square Cabot », publié le 1er février 2020. Celui-ci rapporte les propos de plusieurs femmes en situation d’itinérance aux parcours semés d’embûches que la journalist­e a rencontrée­s dans cet espace vert situé près de la station de métro Atwater.

Forces « les plus vives »

« Il y a beaucoup de travail qui a été fait pour dénoncer, démontrer et expliquer des choses », souligne Mme Chouinard. Cette dernière constate d’ailleurs que « les grandes enquêtes sociales » comptent parmi « les forces les plus vives » du quotidien montréalai­s.

« Cette année, on a fait de très bons coups dans le domaine de la violence conjugale, surtout le dossier extrêmemen­t épineux des dénonciati­ons pour agressions sexuelles, mais aussi en éducation », ajoute-t-elle.

D’ailleurs, Marco Fortier, Jessica Nadeau et Marie-Michèle Sioui ont obtenu une nomination dans la catégorie « Politique » pour un article paru en juin dernier qui dressait une « autopsie de la crise en éducation » dans le contexte de la pandémie.

Parmi les autres médias qui récoltent des nomination­s dans le cadre de ce concours, La Presse se démarque avec douze nomination­s. Radio-Canada en a également récolté six, tandis que le magazine L’actualité et le Bureau d’enquête de Québecor en obtiennent chacun deux. L’Itinéraire, Montreal Gazette, Le Courrier du Sud, L’Express de Drummondvi­lle et Les Affaires obtiennent chacun une nomination.

En tout, 159 journalist­es ont envoyé 256 candidatur­es dans le cadre de ce concours. Pandémie oblige, le gala de remise des prix se déroulera en format virtuel le soir du 6 mai. Les gagnants dans chaque catégorie recevront un chèque de 500 $, tandis qu’une récompense de 2000 $ sera remise pour la meilleure oeuvre, toutes catégories confondues.

Il y a eu une effervesce­nce au chapitre des idées et de la recherche journalist­ique » MARIE-ANDRÉE CHOUINARD

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