Combien de temps survivrez-vous à une apocalypse zombie ?
Combien de temps survivrez-vous à une apocalypse zombie ? C’est autour de cette sempiternelle question que s’articule Project Zomboid. À la fois un RPG, un jeu de survie et un jeu de zombies en monde ouvert, le titre du petit studio The Indie Stone offre l’expérience suprême en son genre.
Project Zomboid (PZ) est un jeu qui se targue d’être difficile et de nous forcer à apprendre de nos erreurs. La question n’est pas de savoir si vous pourrez survivre, mais plutôt pendant combien de temps. Impossible d’échapper à la mort, c’est aussi simple que ça et c’est tout à fait normal. À chaque vie, on tire des leçons qui nous préparent à tenir le coup plus longtemps pour la prochaine. Personne ne viendra à votre secours et le jeu ne connaît aucune autre fin.
Apparu en accès anticipé sur Steam en 2013, il a connu une résurgence en popularité récemment, avec raison. Sa plus récente version est bourrée de contenu et peut aisément offrir des centaines d’heures de jeu à qui veut bien s’y investir.
D’ailleurs, sa plus grande force est la profondeur de ses mécaniques. Les niveaux de complexité de sa boucle de jeu ont de quoi faire rougir de honte la plupart des autres jeux du même genre. Généralement, les jeux de survie et de zombies nous gardent dans une sorte de futur immédiat, sous la forme d’une quête très terre à terre d’armes, de munitions et de vivres prêts à manger. PZ offre non seulement cela, mais nous force aussi à penser à notre survie à long terme.
À certains moments précis de la partie, l’eau courante cesse de couler, le réseau électrique rend l’âme et à ce stade, si on ne s’est pas préparé adéquatement, on est cuit. La chasse, l’agriculture, la pêche, la récupération de l’eau de pluie sont toutes des options possibles, voire nécessaires, si vous survivez au-delà des premières semaines. Il y aura toujours un objectif à poursuivre, une cible à atteindre. La question est de savoir si la prochaine quête en vaut le risque et si votre prochaine décision signera votre arrêt de mort.
Au-delà de l’apprentissage par la mort, on peut aussi bâtir un personnage entièrement différent chaque fois. On choisit d’abord son ancienne profession, qui nous procure des habiletés spécifiques, auxquelles s’ajoutent des points de compétence. On gagne des points en s’attribuant des traits négatifs (fumeur, peureux, chauffeur du dimanche) qu’on peut ensuite dépenser sur des traits positifs (qui ont tous des impacts notables durant la partie). Les possibilités sont infinies, à nous de décider sur quoi on veut miser. Toutefois, on n’est jamais enfermé dans le moule initial de son personnage. Le système de compétences est actif et évolutif, c’est-à-dire que plus on s’adonne à une tâche, meilleur on est à celle-ci et davantage de possibilités s’offrent à nous.
Cela dit, PZ ne conviendra pas à tout le monde. Son style graphique en pixels isométriques, qui rappelle celui des Sims, pourrait ne pas plaire à tous. Son niveau de difficulté sera pénible pour certains. Heureusement, le joueur personnalisera à peu près tous les paramètres imaginables pour adapter les niveaux de réalisme et de difficulté à son goût. C’est sans compter la pléthore de « mods » téléchargeables, conçus par la communauté de joueurs.
Dans l’ensemble, on le recommande vivement aux mordus de jeux de survie et même aux fans de jeux de zombies en quête d’un défi.
Jonathan Allard
Project Zomboid
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Développé et publié par The Indie Stone. Offert pour PC, Mac et Linux (Steam).