Le Devoir

La réalisatio­n d’un rêve pour Félix Auger-Alliasime

- FRÉDÉRIC DAIGLE

Quand il foulera le court du parc de tennis d’Ariake, Félix Auger-Aliassime réalisera un rêve d’enfance.

Celui qui aura 21 ans quand les Jeux olympiques de Tokyo prendront fin y songe depuis quelque temps déjà.

« Ça a commencé quand j’ai vu mes premiers Jeux, à Pékin en 2008. Je me disais que ce serait incroyable de marcher un jour à la cérémonie d’ouverture parmi cette poignée de sportifs canadiens qui vont aux Jeux olympiques, a-t-il récemment raconté à La Presse canadienne. C’est vraiment un rêve d’enfance et qu’il devienne réalité, c’est grandiose. »

« Tout vient étape par étape, rien ne se fait du jour au lendemain, mais tu le vois venir. Je vais vivre de belles émotions, comme joueur de tennis, mais aussi comme personne en allant aux JO. »

Le tennisman disputera le simple et fera équipe avec Vasek Pospisil dans le tableau du double. Et contrairem­ent au baron de Coubertin, il vise le podium. « J’espère aller jusqu’au bout. De remporter une médaille, ce serait ma plus grande fierté. »

Marquer l’histoire

Même si, pour sa vie profession­nelle, cela ne changerait pas grand-chose. « C’est certain que [notre résultat à Tokyo] n’a aucun impact sur notre classement ou notre carrière individuel­le. Remporter une médaille, c’est une grande fierté, mais ça ne te fait pas grimper le classement mondial. C’est pourquoi de gagner un Grand Chelem reste plus important pour moi. »

« Par contre, quand tu gagnes les Jeux olympiques, tu marques l’histoire, c’est de cette façon que ça rejoint la “valeur” d’un Grand Chelem. Mais c’est très personnel. On voit Andy Murray, qui a gagné les deux derniers tournois olympiques, je trouve dommage qu’on ne parle pas davantage de cet exploit grandiose. »

Même s’il désire procurer au Canada — et à lui-même — les meilleures chances de médailles, il ne participer­a pas aux trois tableaux. « En multiplian­t les compétitio­ns, ça serait compliqué. Je pourrais me retrouver à jouer trois matchs la même journée, ce qui serait un peu trop. »

Les Jeux de Tokyo seront cependant bien différents de tous les précédents. Denis Shapovalov a d’ailleurs décidé d’y renoncer dès la fin de juin pour des raisons sanitaires. Auger-Aliassime n’a aucun regret, même s’il ne vivra pas pleinement l’aventure olympique.

« C’est vrai que ce seront des Jeux complèteme­nt différents et c’est dommage. C’est aussi la première fois que je vais à Tokyo et je ne verrai pas d’autre chose que ma chambre et le site de compétitio­n. Maintenant, les prochains Jeux sont dans trois ans : ça va venir assez vite et je sais que je serai probableme­nt un meilleur joueur, plus mature. »

« Ce n’est que du positif pour moi : ça me donne la chance de jouer aux Olympiques, de voir ce que je peux faire. Je suis déjà dans une position où j’ai battu les meilleurs joueurs du circuit et on ne sait pas ce qui peut arriver

ALASTAIR GRANT ASSOCIATED PRESS

dans une compétitio­n. Je vais làbas pour gagner. Je vivrai de vraies cérémonies d’ouverture et de clôture aux prochains Jeux. »

Ce qu’il regrette le plus, c’est le contact avec les autres athlètes, qui sera limité. « J’aurais aimé aller voir du basket. Je ne suis jamais allé voir un match profession­nel de basketball, que ce soit en NBA ou en Europe. Évidemment, les joueurs de l’équipe américaine et les autres grandes vedettes internatio­nales, j’aurais aimé les rencontrer. »

« Sinon, l’athlétisme, j’adore. J’aurais aimé croiser Andre De Grasse, comme j’aurais aussi aimé encourager les Canadiens dans les autres discipline­s, rencontrer ces athlètes que je ne connais pas. »

S’il se rend jusqu’au bout de ses rêves, Auger-Aliassime sera en action jusqu’au 1er août.

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Félix AugerAlias­sime (sur la photo) disputera le simple et fera équipe avec Vasek Pospisil dans le tableau du double au tournoi olympique.

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