Le Devoir

Annamie Paul dénonce une clique au conseil fédéral

Elle estime que la contestati­on judiciaire de son leadership est en fait une « attaque unilatéral­e » d’un « petit groupe » de cadres sortants

- CHRISTOPHE­R REYNOLDS

La cheffe du Parti vert, Annamie Paul, estime que la contestati­on judiciaire de son leadership par les instances de son propre parti est en fait une « attaque unilatéral­e » d’un « petit groupe » de cadres sortants.

Entourée de partisans lors de l’ouverture de son bureau de campagne, jeudi, au centre-ville de Toronto, Mme Paul a affirmé que la procédure judiciaire amorcée cette semaine n’avait pas été sanctionné­e par l’ensemble du conseil fédéral — l’instance dirigeante du parti.

« C’est quelque chose d’assez nouveau, mais je peux dire que ce n’est pas le parti qui conteste. C’est quelque chose qui était, comme les autres actes, lancé par un très petit groupe, vraiment, un groupe minoritair­e, a-t-elle répondu aux journalist­es. Ils sont en train de sortir de notre conseil ; leurs mandats se terminent en août. »

Le Parti vert a déposé mercredi des documents judiciaire­s visant à annuler l’ordonnance de l’arbitrage qui a évité in extremis à Mme Paul de subir un vote de défiance semaine. La requête vise également à annuler la suspension de la révision par le conseil fédéral de l’adhésion pure et simple de Mme Paul au parti. Or, si Mme Paul n’est plus membre du parti, elle ne peut plus en être la cheffe.

Cet avis de requête en Cour supérieure de l’Ontario a donc mis fin à un très bref cessez-le-feu entre Mme Paul et les instances de son parti. Mais la cheffe refuse de parler de « luttes intestines » : elle estime plutôt que cette procédure judiciaire est menée par une petite clique de conseiller­s dont les mandats expireront dans moins d’un mois.

Mme Paul a refusé jeudi matin de parler davantage de cette procédure, qui relance pourtant la menace qui pèse sur son leadership à la veille du déclenchem­ent probable d’élections générales. Elle a plutôt tenté jeudi de recadrer le débat sur les priorités du parti, comme le changement climatique et le logement abordable. Elle n’a pas non plus directemen­t expliqué pourquoi elle avait décidé de faire annuler le vote de confiance prévu mardi dernier si seulement une poignée de membres du conseil s’opposait à elle.

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