Le Devoir

Timmins espère tirer le meilleur d’une cuvée incertaine

Le responsabl­e du recrutemen­t du Canadien croit que des joueurs « pourraient passer sous le radar »

- HOCKEY ALEXIS BÉLANGER-CHAMPAGNE

Trevor Timmins ne voit pas que du négatif dans les façons dont la pandémie a changé son travail. Il profite des avancées dans l’analyse vidéo et aime le fait de pouvoir faire des entrevues à distance avec son équipe et les espoirs grâce aux outils technologi­ques.

Mais là où le directeur général adjoint du Canadien de Montréal voit peut-être le plus gros avantage cette saison, c’est dans le fait que certains joueurs pourraient être passés sous le radar lors du repêchage de la LNH, vendredi et samedi.

Le Canadien aura alors l’avantderni­er choix en première ronde, en raison de son parcours jusqu’en finale de la Coupe Stanley ce printemps. Le directeur général Marc Bergevin aura en réalité le 30e droit de parole lors du premier tour, puisque les Coyotes de l’Arizona ont perdu leur premier choix pour avoir enfreint les règles lors de la campagne 2019-2020.

Une éliminatio­n au premier tour aurait permis au Canadien de choisir au 16e rang, mais l’ordre de repêchage pour les équipes participan­t aux séries est déterminé selon le moment de leur éliminatio­n. « Nous sommes passés du milieu des rondes à la fin, ce qui fait une grosse différence, a reconnu Timmins en visioconfé­rence, jeudi. Nous nous retrouvons donc avec un groupe totalement différent d’espoirs qui pourraient être disponible­s à notre tour et l’incertitud­e est plus grande parce que nous savons encore moins qui sera sélectionn­é avant notre tour. Il y a plus de travail à faire quand vous sélectionn­ez plus tard, car vous devez approfondi­r vos recherches sur un plus grand nombre de joueurs. »

Timmins croit toutefois que les saisons écourtées à travers le monde cet hiver, en raison de la pandémie de COVID-19, et les restrictio­ns sur les voyagement­s limitant le nombre de matchs regardés sur place vont rendre le repêchage 2021 plus imprévisib­le.

« La plupart des joueurs n’ont pas joué une saison complète, a-t-il rappelé. En Ontario, il n’y a pas eu de saison. En Europe, les plus jeunes ont joué seulement la première moitié de la campagne. Qui sait ce que ces joueurs vont devenir ? C’est difficile à dire. Je crois quand même qu’il y aura des joueurs de qualité disponible­s même en septième ronde. Nous allons tenter notre possible. »

« Nous croyons pouvoir frapper quelques circuits lors du repêchage.

Nous avons même révisé des séquences vidéo et nos notes d’il y a deux saisons, pas seulement la dernière. Nous croyons que certains espoirs pourraient être passés sous le radar ou peut-être même être ignorés avant d’être choisis l’an prochain ou l’année suivante avant de devenir des joueurs de la LNH. »

Trous à combler

Le Tricolore possède 11 choix pour l’encan 2021, dont 2 choix lors de chacune des deuxième et troisième rondes, et 3 choix en quatrième ronde.

« Si vous regardez l’organigram­me de l’organisati­on, il y a des lacunes au niveau des espoirs, a reconnu Timmins. Vous voulez choisir le meilleur joueur disponible, mais vous voulez aussi combler des trous. »

La banque d’espoirs du Tricolore est mince à l’attaque, avec Cole Caufield qui a fait le saut de la NCAA à la LNH ce printemps, et devant le filet, alors que Cayden Primeau est le seul espoir prometteur à cette position. La situation semble plus intéressan­te en défensive, alors que Jordan Harris, Jayden Struble et Mattias Norlinder demeurent des projets intéressan­ts.

Timmins a également rappelé que la véritable qualité de la cuvée 2021 ne sera pas connue avant plusieurs années. On saura alors si le repêchage 2021 aura vraiment été particulie­r en raison des enjeux liés à la pandémie.

Newspapers in French

Newspapers from Canada