Le Devoir

Onde de choc à Sherbrooke après la découverte d’une dépouille

Le corps, initialeme­nt pris pour un mannequin par les autorités, avait été jeté à la poubelle

- CLARA DESCURNING­ES

La police, le service de pompiers et la Ville de Sherbrooke ont fait le point jeudi sur l’affaire d’une dépouille jetée à la poubelle après avoir été prise pour un mannequin par les autorités.

« Ça a choqué tout le monde », a affirmé le directeur du Service de protection contre les incendies de Sherbrooke (SPCIS), Stéphane Simoneau, lors d’un point de presse. Il a ajouté être préoccupé « pour l’ensemble des intervenan­ts » et devoir « gérer cette situation afin de stabiliser nos équipes sur le plan psychologi­que », alors que tous sont « sous le choc ».

« Je m’engage à faire toute la lumière sur cette interventi­on qui est pour le moins inusitée, peut-être choquante », a-t-il promis, se disant lui-même « abasourdi par la nouvelle ».

Même si « aucune déclaratio­n ne sera émise avant la conclusion de cette enquête », la directrice générale adjointe de la Ville de Sherbrooke, Marie-France Delage, a mentionné qu’il y aurait « un accompagne­ment et un soutien auprès de l’équipe d’interventi­on ».

Le directeur du service de police municipal, Danny McConnell, a assuré que les membres de son service sont « désolés de cette situation » et « de tout coeur avec la famille, le conjoint et les enfants », qui seront avisés au fur et à mesure du déroulemen­t de l’enquête.

Retour sur les événements

Vendredi dernier, vers 10 h du matin, le SPCIS s’est rendu derrière une usine de la rue Cabana, après qu’on lui a signalé que « quelqu’un est venu brûler un mannequin en silicone », a raconté M. McConnell. Les pompiers ont alors demandé l’assistance des policiers, qui les ont rejoints sur les lieux.

Les deux équipes ont convenu « que le mannequin sera disposé dans un conteneur du service de police », qui est inaccessib­le au public.

Quatre heures plus tard, vers 14 h, un homme a signalé la disparitio­n de sa conjointe. « Avec l’aide du signal cellulaire de la victime, un véhicule est retrouvé à proximité de l’incendie, dans une cour de la rue Cabana », a expliqué M. McConnell.

Vers 18 h 30, « la décision est prise d’aller récupérer le prétendu mannequin », pour voir s’il ne fournirait pas d’indices pour l’enquête. Après vérificati­on, les policiers ont constaté qu’il s’agissait du corps de la disparue.

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