Le Devoir

Comment un vélodrome a changé le cyclisme sur piste canadien

- JOSHUA CLIPPERTON À TOKYO

Autrefois, les cyclistes sur piste canadiens étaient habitués à être constammen­t en mouvement. Sans vélodrome permanent au pays, les meilleurs étaient obligés de sillonner le globe pour se développer, s’entraîner et prendre part à des compétitio­ns. Les résultats sur la scène internatio­nale étaient bons malgré le manque d’infrastruc­tures, et les cyclistes canadiens ont gagné sept médailles olympiques entre 1984 et 2016. Le mode de vie transitoir­e épuisait cependant à la fois les athlètes et les coffres du programme.

« Nous avions vraiment une équipe nomade, a déclaré le directeur de la haute performanc­e de Cyclisme Canada, Kris Westwood. Ce que nous pouvions faire était vraiment limité. Nous identifiio­ns les meilleurs espoirs et nous les emmenions à Los Angeles pour les entraîner là-bas ou dans un autre vélodrome quelque part dans le monde. »

Les Jeux panamérica­ins de 2015 à Toronto ont tout changé. Une installati­on de calibre mondial ouverte toute l’année à Milton, en Ontario, à une cinquantai­ne de kilomètres de Toronto, fait maintenant partie de l’héritage de ce sport.

« Ça a tout transformé, a poursuivi Westwood. Maintenant, nous pouvons réellement travailler avec les athlètes sur une plus longue période, faire travailler les cyclistes en développem­ent aux côtés de cyclistes d’élite, faire le développem­ent des entraîneur­s et avoir tout le personnel de la science du sport dans le même bâtiment. »

L’impact est ressenti aux Jeux de Tokyo, six ans plus tard. Le Canada a envoyé sa plus imposante équipe de cyclisme au Japon, alors que 12 cyclistes prennent part à la compétitio­n cette semaine, dont Michael Foley, qui est originaire de Milton.

Outre Foley, les cyclistes Allison Beveridge, Annie Foreman-Mackey, Ariane Bonhomme, Derek Gee, Georgia Simmerling, Hugo Barrette, Jasmin Duehring, Jay Lamoureux, Kelsey Mitchell, Lauriane Genest, Nick Wammes et Vincent de Haître participen­t aux épreuves au vélodrome d’Izu.

Simmerling, Duehring et Beveridge faisaient partie de l’équipe féminine en poursuite par équipes qui a décroché la médaille de bronze aux Jeux de Rio, en 2016. Duehring a aussi aidé le Canada à terminer troisième dans cette discipline quatre ans plus tôt, aux Jeux de Londres.

Lundi, le Canada a lancé ses activités en cyclisme sur piste aux Jeux de Tokyo. Beveridge, Duehring, ForemanMac­key et Simmerling ont pris le huitième rang lors des qualificat­ions en poursuite par équipes. Dans cette même discipline, mais du côté masculin, Foley, Gee, Lamoureux et de Haître ont terminé au sixième échelon.

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