Wall Street amorce le mois d’août en baisse
La Bourse de New York, qui avait démarré la première séance du mois dans le vert, s’est refroidie à la clôture, lundi, le Dow Jones terminant en territoire négatif après des chiffres manufacturiers décevants en Chine.
Selon des chiffres définitifs, l’indice Dow Jones a perdu 0,3 % à 34 838,16 points, et le S&P 500 a lâché 0,2 % à 4387,16 points. L’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, est resté stable, grappillant 0,1 % à 14 681,07 points.
Les marchés mondiaux avaient pourtant entamé la semaine du bon pied, en dépit d’un ralentissement de l’activité manufacturière en Chine. Londres et Paris ajoutaient environ 1 % en début de séance en Europe, tandis que
Francfort progressait de 0,4 %. À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles avançait de 0,6 %, et l’indice élargi S&P 500, de 0,5 %. En Asie, le Nikkei 225 s’est envolé de 1,8 % à Tokyo, la bourse de Shanghaï, de 2 %, la bourse australienne, de 1,3 %, et le Hang Seng, de 1,1 % à Hong Kong. Le Kospi a pris 0,7 % à Séoul.
« Le marché a démarré à la hausse, mais il a conclu partiellement dans le rouge, du fait de la chute des rendements obligataires », un signe que les investisseurs sont à la recherche des obligations et de leur statut de valeur refuge, notait Peter Cardillo de Spartan Capital Securities. Les taux sur les bons du Trésor à dix ans, qui évoluent à l’inverse du prix des titres, ont chuté à leur niveau le plus faible depuis début février à 1,174 % contre 1,2223 % vendredi.
Craintes de contraction
Les marchés ont été pris d’inquiétude pour la croissance mondiale lorsqu’un indice manufacturier en Chine a montré une activité frôlant en juillet la contraction. Selon un indice indépendant publié lundi, qui confirme la tendance de l’indice officiel, l’activité manufacturière est tombée en Chine en juillet à son plus bas niveau depuis 15 mois.
L’indice d’activité des directeurs d’achat, le PMI, calculé par le cabinet IHS Markit, s’est établi à 50,3 points en juillet contre 51,3 points en juin, un résultat inférieur aux prédictions des analystes. Un chiffre supérieur à 50 témoigne d’une expansion de l’activité et, en deçà, il traduit une contraction. Aux États-Unis, la croissance du secteur manufacturier a aussi ralenti en juillet à 59,5 %, contre 60,6 % le mois précédent, un autre signe qui a attiré l’attention des investisseurs.
« L’économie se refroidit en Chine et les investisseurs deviennent prudents, craignant la possibilité d’une croissance ralentie [de l’économie mondiale] », a souligné Peter Cardillo.