Prendre les grands moyens contre les changements climatiques
Les changements climatiques apportent notamment des feux de forêt massifs. Par conséquent, il serait temps de s’équiper massivement pour y faire face. Un moyen serait d’utiliser davantage la polyvalence de nos forces armées.
La mise sur pied au sein de notre force aérienne d’un commandement articulé sur les bombardiers à eau de type CL-415, doté d’une flotte de quelque 100 à 125 appareils, donnerait cette capacité d’intervenir massivement et immédiatement lors du début d’un incendie et non plus, de façon désordonnée et progressive une fois celui-ci bien au-delà de la possibilité d’être contrôlé.
On oublie que cet appareil, au départ, est déjà capable de transporter 34 passagers, ce qui lui permet tant d’évacuer une population que de transporter à quelques heures d’avis une force d’intervention humanitaire ou militaire n’importe où au Canada, tant sur une piste sommaire de gravier que sur une piste de glace ou pour se poser sur un lac comme on en trouve en moyenne tous les trois à cinq kilomètres dans les régions éloignées du Canada.
De plus, ces appareils peuvent idéalement être adaptés pour remplir plusieurs autres fonctions pour lesquelles nos forces armées ne sont pas équipées (ou si peu), notamment, en plus de la lutte contre les feux de forêt, le sauvetage maritime et en régions éloignées, la surveillance maritime (et sous-marine), la surveillance de l’environnement, l’arrosage. L’appareil est environ cinq à six moins dispendieux qu’un appareil de combat. L’Indonésie et la Grèce ont déjà acquis des appareils à ces fins.
Lors de sinistres à l’étranger, des interventions courtes et spectaculaires de nos forces, pour la protection de l’environnement, donneraient au Canada un prestige exceptionnel. Ainsi, on donnerait enfin une première démonstration de ce que notre glorieux premier ministre aux chaussons colorés annonçait au monde entier, aussitôt élu, il y a plusieurs années, en déclarant partout : « Canada is back, Canada is back ».
F Pierre Gingras Prévost, le 1er août 2021